Parce que ces grosses berlines teutonnes ont effectivement quelque chose de wagnérien, et l'A8 ne fait pas exception. On s'imagine très bien enfoncer l'accélérateur au son de La Walkyrie, pour atteindre un état se situant à mi-chemin entre la plénitude et la transe. (Pour une balade en S8, Metallica serait plus approprié.)
Si je me permets pareille recommandation musicale, c'est que la S8 s'apprête enfin à débarquer en Amérique du Nord. Avec seulement trois ans de retard, alors que la carrière de l'A8 sous sa forme actuelle tire à sa fin... Le même scénario qu'avec la S4, finalement.
GROSSE FATIGUE
Au Québec, la marque aux quatre anneaux semble laissée à elle-même. J'en tiens pour exemple la gestion et l'entretien de la flotte de presse, confiée à un concessionnaire montréalais qui semble croire que la préparation d'un véhicule se limite à un lavage et un plein d'essence. Du vite fait, quoi.
De ce laxisme résulte des voitures « fatiguées », qui paraissent plus vieilles que leur âge parce qu'elles sont mal entretenues et gardées sur la route trop longtemps. Sans compter que les chroniqueurs automobiles qui les conduisent leur font la vie dure sans toujours savoir ce qu'ils font.