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Deux Porsche, Deux Tony, et un trip... sécuritaire

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Rob Rothwell
La deuxième Porsche qu’on m’a présentée était une 911 Carrera 4 2012 crachant 345 chevaux. La « voiture de luxe » de la confrérie allemande. Diaboliquement puissante et parfaitement à l’aise sur le circuit, la 911 se voulait toutefois la plus civilisée des deux, mais tout aussi grisante dans mes mains d’amateur.

Photo: Rob Rothwell/Auto123.com

Alors que toutes deux ont fait preuve d’un sang-froid exemplaire et d’une nervosité extrême menant à des accélérations à couper le souffle, elles revêtaient des attributs uniques d’un point de vue fonctionnel. La 911, par exemple, semblait un peu plus douce et légèrement plus pesante en virage; elle n’offrait pas l’agilité de go-kart de la Cayman R ni le sentiment viscéral de ne faire qu’un avec la machine.

Comprenez-moi bien, je coupe les cheveux en quatre ici : on a affaire à deux machines de calibre mondial qui, malgré leur personnalité unique, sont excessivement semblables. La plus rapide sur piste? Sans données empiriques, je dirais la Cayman R. Laquelle ai-je le plus appréciée? La réponse n’est pas si évidente…

Honnêtement, j’étais plus à l’aise au volant de la 911 Carrera 4. Peut-être que son caractère légèrement plus désinvolte correspondait mieux à mes réflexes vieillissants et ma technique de conduite de monsieur Tout-le-Monde. Notre lien semblait plus honnête que le désir ardent que j’éprouvais pour la Cayman R. Il y a 25 ans, je n’aurais pas répondu la même chose! Évidemment, ma tignasse, mon tour de taille et mes besoins primaires ont changé aussi.

Dans le temps, mes réflexes étaient plus aiguisés. Malgré cela et le besoin de lunettes plus fortes, je pense que je me suis bien débrouillé en piste, mais ce ne fut pas le fruit du hasard. Au fil des heures et des tours dans les deux modèles, ma timidité a fait place à la confiance et la témérité, mes lignes méandreuses gagnant en précision et en ténacité.

Cette transformation de néophyte à pseudo Schumacher, je la dois aux deux Tony. Même si j’ai effectué la plupart de mes tours sous la tutelle vigilante de Tony Morris Sr, j’ai également eu la chance d’avoir Tony Jr. comme complice, avec son style d’instruction plus spectaculaire.

Les deux Porsche se distinguaient tout en se ressemblant, tout comme les deux Tony et leur style de conduite. Où papa privilégie la douceur au volant, fiston, lui, n’en a que pour l’agressivité.

Photo: Rob Rothwell/Auto123.com
Rob Rothwell
Rob Rothwell
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