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| Nous avons débouché sur un escarpement tellement abrupt que Catherine a dû sortir et aller à l'avant du véhicule pour me guider, une roche à la fois. (Photo: Catherine Lemieux, Land Rover Canada) |
Nous avons aussitôt débouché sur un escarpement tellement abrupt que Catherine a dû sortir et aller à l'avant du véhicule pour me guider, une roche à la fois. À certains moments, je ne voyais que ses mains qui m'indiquaient dans quelle direction tourner les roues. C'était énervant pour moi de me trouver dans un véhicule penché sur le côté et vers l'avant dans un angle de 30 degrés; je n'avais pas d'autre choix que de faire confiance à Catherine pour qu'elle me guide en terre sûre, sans infliger trop de dommages au véhicule. Mais à bien y penser, ce devait être encore plus énervant pour elle, qui se trouvait presque en-dessous d'un poids de 4500 livres, avec un conducteur intermédiaire au volant essayant tant bien que mal de suivre ses recommandations.
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| J'ai repris ma concentration, j'ai laissé la gravité faire son travail et j'ai poursuivi ma descente, gardant un oeil attentif sur le rétroviseur de droite qui était incliné afin de me permettre de surveiller l'action du pneu arrière. (Photo: Catherine Lemieux, Land Rover Canada) |
À un endroit précis, le sentier se rétrécissait et changeait d'angle vers la gauche, à la manière d'une spirale. Un arbre était planté tout juste sur le coin, là où il risquait fort d'endommager la belle carrosserie du LR3, sinon d'égratigner affreusement les vitres. J'ai vraiment hésité. Je craignais au plus haut point de causer du tort à ce superbe Land Rover, voire à certaines parties de mon corps. J'ai repris ma concentration, j'ai laissé la gravité faire son travail et j'ai poursuivi ma descente, gardant un oeil attentif sur le rétroviseur de droite qui était incliné afin de me permettre de surveiller l'action du pneu arrière. Le miroir de gauche était quant à lui incliné vers le haut pour me montrer l'arbre qui menaçait dangereusement le LR3. Par chance et grâce à une judicieuse collaboration entre la pédale de frein et l'accélérateur, nous
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| On ne traverse jamais deux fois le même sentier; les véhicules et l'érosion naturelle modifient continuellement l'état du parcours. (Photo: Catherine Lemieux, Land Rover Canada) |
nous sommes sortis de cette impasse. Un gros merci à Catherine pour son bon jugement - et à moi pour lui avoir fait confiance.
Elle m'a cependant surpris quand elle m'a dit après notre périple qu'on ne traverse jamais deux fois le même sentier; il y a toujours des éléments différents. Dès que les pneus délogent des roches, font des traces dans la terre ou creusent davantage un fossé, le parcours change. Ajoutons à cela le processus d'érosion naturelle causé par la pluie, la neige, les éboulements, etc., et il est impossible de deviner à 100 % de quoi aura l'air un sentier avant de l'aborder. Voilà le défi et l'action que réserve la conduite tout-terrain. Si, comme moi, vous parcourez un sentier pour la première fois, l'aventure est encore plus excitante.
