Les merveilles de l'ingénierie allemande
Malgré son allure aristocratique, la Jaguar dispose d'une mécanique roturière, qui ne concorde pas avec son rang. La faute à son moteur, qui constitue une déception sur tous les plans. Sur papier, c'est le plus puissant et celui qui possède le plus de couple; le V6 de la Mercedes et le 4 cylindres turbocompressé de l'Audi le devancent pourtant au chapitre des accélérations et des reprises. De peu, il est vrai; mais le V6 de 2,5 litres américano-britannique de la Jaguar ne fait pas le poids devant la concurrence, qu'elle soit allemande ou japonaise. Bruyant à l'accélération, un brin rugueux, il est loin de posséder le même raffinement.
À défaut d'avoir une sonorité inspirante, le 4 cylindres suralimenté de l'Audi A4 montre de belles aptitudes. Si vous êtes allergique aux moteurs munis d'un turbocompresseur, celui-ci vous réconciliera avec cette technologie. Dénué de secousses et très linéaire, il se marie très bien à la boîte automatique. De la mécanique allemande à son meilleur, en somme.
On peut en dire autant du V6 de la Mercedes, qui est franchement impressionnant. Très souple et d'une grande discrétion, il brille également par ses performances, qui ont surpris tout le monde. Malgré une puissance qui peut sembler un peu juste (168 chevaux), il ne peine jamais à la tâche et se montre très à l'aise à haute vitesse. Ajoutons qu'il est superbement servi par la boîte automatique à 5 rapports, qui gère ce moteur avec un rare doigté. Cette boîte est également munie du mode séquentiel, qui permet de passer les rapports manuellement. Sa compatriote dispose aussi d'une boîte bimodale, tandis que la Jaguar se contente d'une boîte automatique traditionnelle. Celle-ci assure des passages très fluides, mais moins rapides que celles des deux berlines allemandes.