Auto123 fait l’essai de la Porsche 911 2020.
C’est au dernier Salon de l’auto de Los Angeles que Porsche nous présentait sa plus récente version de la 911, la 992 qui fait suite à la 991.
Si de l’extérieur, Porsche nous a habitués à des changements subtils, l’habitable lui fait place à quelque chose de plus moderne et complètement neuf. La 911 conserve cette caractéristique d’être une voiture exotique de tous les jours. Au menu un moteur un peu plus puissant, un peu plus d’espace, une boîte PDK de série qui offre maintenant 8 rapports au lieu de sept. Porsche est conscient qu’elle possède une recette gagnante, alors on ne change pas trop les choses.
Voir aussi: Notre essai de la Porsche 911 Carrera S Cabriolet 2020
Toujours en forme à 56 ans
Non, je ne parle pas de moi, mais bien de la 911 qui a le même âge que moi. La firme de Zuffenhausen a toujours gardé le concept jeune et l’enfant prodige de la ville revient dans des formes qui feront le bonheur des amateurs. Elle prend toujours un peu de galon cette 911. Les ailes sont plus larges, les roues plus grandes, mais le style général 2+2 et les proportions ne bougent pas beaucoup. Il y a toujours cette simplicité dans la présentation à la fois sobre et chic. Face à la précédente génération, cette 992 est un peu plus longue (+20 mm), et dépasse désormais les 4,5 m avec des voies élargies à l’avant comme à l’arrière (+45/44 mm).
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Intérieur plus moderne
C’est à l’intérieur que Porsche a opéré les changements les plus notables. À travers une planche de bord plus large et redessinée, Porsche a introduit le système d’infodivertissement qui avait vu le jour dans la Panamera il y a deux ans. Il faut saluer la belle intégration de l’écran tactile de 10,9 pouces dans le tableau de bord qui s’harmonise bien avec le décor. Porsche n’a pas succombé comme plusieurs à mettre une tablette sur le dessus de la planche de bord, c’est beaucoup plus joli.
Les commandes rassemblées au centre de cet écran sont complétées par quelques boutons de chaque côté. L’apprentissage prend quelques jours, mais rien de trop compliqué. La clé de contact reste dans la poche, vous avez toujours le démarreur à gauche du volant (tradition oblige chez Porsche) et la boîte PDK à huit rapports qui s’opère à l’aide d’un simple petit bras compte maintenant huit rapports et peut être utilisé en mode manuelle en appuyant sur le bouton M de la console centrale et en changeant les rapports à l’aide de petites palettes au volant. Vous pouvez toujours obtenir (sans frais) la boîte manuelle à 7 rapports.
Toujours le H6 à plat
La mécanique de base est la même que la version 991-2. Le H6 3,0 litres turbo qui avait été introduit en 2015 offre dans cette version d’entrée de gamme 379 chevaux et 331 lb-pi de couple. Si certains amateurs s’ennuient des envolées lyriques des moteurs atmosphériques, ce turbo est surprenant la ligne rouge est à 7 500 tr/min et la puissance maximale arrive 1 000 tours plus tôt. C’est vrai que le son est un peu plus étouffé, mais le moteur ne manque pas de souffle, peu importe le régime. Elle vous amène à 100 km/h en 4 secondes et poussera jusqu’à 293 km/h si vous avez envie de perdre votre permis. Question d’améliorer la qualité sonore dans l’habitacle, les ingénieurs ont conçu un système de clapets à ouverture variable selon le régime moteur qui offre plus ou moins de son.
Brillante sur la route
La plus grande qualité de cette 911 est de s’adapter à toutes les situations de conduite. Vous avez droit à cinq modes de conduite ( normal, individuel, sport, sport +) et le mode « wet »qui détecte la pluie.
Même si elle a pris un peu de poids, la 911 reste une ballerine de haut niveau sur la route. Sa danse est toujours envoûtante et les routes allemandes qui nous servent généralement de terrain de jeu pour cette sportive nous ont manqué.
Il faut tout de même admettre qu’en mode normal en laissant la boîte PDK faire le travail c’est comme conduire une berline normale. Il n’y a pas beaucoup de sensations, mais, si vous êtes dans le trafic, c’est très supportable. Elle demeure la championne des exotiques au quotidien. Capable de rouler « pépère » en demeurant agréable elle devient une machine de guerre si vous utilisez le mode sport+ en mode manuel en jouant des palettes au volant. Vous êtes maintenant dans une voiture de course.
Notre voiture d’essai était équipée des sièges sport plus sculptés qui gardent bien en place. L’équilibre de la conduite difficile à prendre en défaut permet de rouler vite en toute sécurité. Les petites courbes s’enchaînent avec un plaisir sans cesse renouvelé. Elle s’accroche avec passion et la boîte PDK qui rétrograde avec une symphonie qui vous donne l’impression d’être un pro du volant est très gratifiante. La 911 freine aussi rapidement qu’elle accélère. La 911, même dans cette version de base demeure aussi séduisante.
Il faut être prêt à débourser 111 000 $ pour faire partie du club, cependant. Notre voiture était équipée de 30 000 $ d’options qui portait le prix à 141 300 $. L’intérieur sport est 5 170 $, les sièges sport avec ajustement électrique à 18 positions 3 960 $, les roues asymétriques de 20 po à l’avant et 21 po à l’arrière avec jantes uniques 4 260 $, le système de lumière DEL 3 730 $ pour citer quelques exemples.
Conclusion
Les années passent, mais la 911 demeure la référence dans son segment. Tous aussi à l’aise à bas régime que sur un circuit, la voiture est tout simplement incapable de décevoir. Même si la facture est salée.
On aime
Comportement sans faute
Harmonie boîte/moteur
Freinage efficace
Nouvel intérieur réussi
On aime moins
Ergonomie de certaines commandes à revoir
Peu d’espace de rangements
Coffre de petite taille
Places arrière qui ne servira que pour un surplus de bagages
La concurrence principale
Aston Martin Vantage
Chevrolet Corvette
Ford Mustang Shelby GT350
Jaguar F-Type
Mercedes-AMG GT
Porsche 718 Cayman/Boxster