Freinage
Toutes ont de bons freins comme en témoignent les distances de freinage. Si, au chapitre des performances pures, la Boxster S remporte la palme, sa pédale n'offrait pas, aux dires d'un collègue, le mordant habituel d'une Porsche. À sa décharge, soulignons que notre Boxster comptait déjà plus de 28 000 kilomètres au compteur alors que ses rivales sortaient d'usine. Nous avons préféré la réaction et la pression de la pédale de la S2000. Celle de la Corvette répondait de façon trop spongieuse à notre goût, et l'ABS travaillait fort sur les routes bosselées. Mais jamais nous n'avons été inquiétés.
Laquelle choisir ?
Ne nous cachons pas ! Nous avons choisi le 6, la Boxster S. Cette Porsche représente le juste milieu. Elle fait tout bien. Suffisamment civilisée en ville, très grande sportive sur routes secondaires, cette allemande offre un bon compromis également au chapitre de son habitacle et des coffres pratiques pour les courses et les vacances. On se serait attendu à une voiture plus légère et l'on aurait espéré un prix un peu moins élevé. La Chevrolet Corvette a plu à tous par son confort et sa position de conduite. Elle vous en donnera pour votre argent. Sa puissance détonne, et ses reprises vous collent à votre siège. Et nous n'avions que la version de 350 chevaux...Très à l'aise sur les grands boulevards, elle ne cesse de faire tourner les têtes. S'il est facile d'exploiter sa puissance avec le bout de son pied, on doit garder ses deux mains sur le volant sur les routes en lacets, en raison de sa taille, de son poids et de ses pneus surdimentionnés, même avec sa suspension active facultative. Elle a besoin d'espace si on la pousse. Notre seul regret, l'absence d'une boîte de vitesses adaptée à une conduite sportive. Enfin la Honda S2000, le jouet du trio : tenue de route, moteur VTEC couplé à une boîte manuelle impeccable. Elle se conduit comme un go-kart et vous donne des sensations, excusez le terme, presque orgasmique, tellement cette combinaison est efficace. Comme le disait l'un de nos essayeurs, « un jouet de fin de semaine, mais un mal d'oreille pour le reste de la semaine » à cause du bruit strident de son moteur au-dessus des 6500 tours-minute. Et pour tenir tête à ses rivales, on doit utiliser la plage de régimes élevés de cette brillante mécanique japonaise. Si l'on se contente de régimes sous les 5000 tours-minute, elle sera docile, assez silencieuse, mais peu de reprises. « Si elle est facile à garder sur la route, elle demande beaucoup de travail pour maintenir la puissance. Le contraire de la Corvette », nous confiait un autre de nos essayeurs.





