Il y a quelques jours, on vous rapportait la décision de Stellantis de supprimer un autre quart de travail à son usine canadien de Windsor, en Ontario, là où sont fabriquées les fourgonnettes de l’entreprise.
On s’y attendait, une réponse du syndicat et des autorités est venue, tout comme chez Stellantis. Et les nouvelles sont encourageantes pour les travailleurs, si l’on se fie à ce que soutiennent le gouvernement ontarien de Doug Ford et le représentant local du syndicat Unifor, Dave Cassidy, selon ce que rapporte à nouveau Automotive News. Voici d’ailleurs l’essentiel des propos rapportés par ce site à ce sujet.
Pour le premier ministre de l’Ontario, la décision de Stellantis pourrait en fin de compte être une « bonne nouvelle », car les dirigeants syndicaux et les experts du secteur de l’automobile prévoient le retour de trois quarts de travail dans cette usine.
« Il y aura de bonnes nouvelles à la fin de la journée. J’ai confiance », a-t-il déclaré aux journalistes rassemblés à Windsor lundi.
Si Doug Ford affirme ceci, c’est qu’à l’instar de plusieurs acteurs à travers l’industrie, il croit en l’engagement de Stellantis qui a promis de moderniser l’usine et de lui confier la production de nouveaux produits.
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Le président de la section 444 du syndicat des travailleurs canadiens de l’automobile (Unifor), Dave Cassidy, a déclaré au site Automotive News Canada qu’il avait été « décontenancé et secoué » par l’annonce du constructeur automobile vendredi dernier, mais qu’il « se sentait beaucoup mieux lundi après s’être entretenu par téléphone avec les dirigeants du constructeur ».
« Ils se sont engagés à revenir à trois quarts de travail. Ils se sont engagés à fournir un produit, bien que nous ne sachions pas exactement de quoi il s’agit. J’ai insisté pour qu’ils fassent une annonce sur la situation actuelle, car il y a beaucoup d’inquiétude à ce sujet ».
- Dave Cassidy, président de la section 444 d’Unifor
Stellantis a refusé de commenter les déclarations du premier ministre Ford ou encore celles du syndicat.
Rappelons qu’au cours des négociations contractuelles de 2020 avec Unifor, Stellantis s’était engagée à dépenser entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars pour moderniser l’usine et lancer un nouveau véhicule « électrique ou électrifié » d’ici 2024.
Cet investissement, comme tous les nouveaux promis par les trois constructeurs américains lors de ces négociations, est conditionnel à l’aide du gouvernement.
« L’argent du gouvernement fédéral et de la province est là. L’engagement du Canada est là, nous avons besoin que Stellantis fasse une annonce et mette les gens à l’aise », a déclaré Dave Cassidy. « Nous savons qu’il y a un produit, mais nous ne savons pas lequel. Je veux m’assurer qu’ils l’annoncent dans un avenir rapproché ».
Dave Cassidy a également rencontré le premier ministre Ford lundi et il a obtenu les mêmes assurances que le politicien a présentées aux journalistes plus tard dans la journée. Doug Ford a déclaré que le gouvernement a réservé des « centaines de millions » de dollars pour Stellantis. « Ils vont investir 1,5 milliard de dollars », a-t-il déclaré. « Nous allons continuer à investir de l’argent dans le secteur de l’automobile.
Quant au produit qui sera ajouté aux opérations de l’usine, les spéculations vont bon train. Cependant, tout pourrait être relié au prochain contrat, car la convention collective expire en 2023.
Nous allons suivre ce dossier de près.