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Aston Martin DB9 GT Volante 2016 : essai routier

Aston Martin DB9 GT Volante 2016 | Photo : T.Hoffman
Le meilleur taux d'intérêt
Trevor Hofmann
Belle de corps et d’esprit

Aston Martin a mis à jour sa sensationnelle et vénérable DB9 pour 2016, ajoutant les lettres « GT » à son nom et augmentant de 30 chevaux la puissance de son V12 de 6,0 litres. La voiture a aussi droit à de petites retouches et à une nouvelle instrumentation. 

Développant maintenant 540 chevaux et 457 livres-pied de couple sous son long et élégant capot, elle accélère de 0 à 100 km/h en seulement 4,5 secondes dans le cas du coupé, tandis que la décapotable Volante, alourdie de 59 kilos, prend une fraction de seconde de plus ― quoiqu’on la sente plus rapide avec le toit baissé. N’est-ce pas là le plus important, au fond? 

Bien sûr, les jeunes amateurs de supervoitures prétendront le contraire. J’ai fait la même chose dans la vingtaine, à la différence que mes amis et moi comparions plutôt des modèles comme la RS 200, la 959, la ZR-1, la Testarossa et la 911 Turbo. Oui, certains noms ne disparaîtront jamais, mais la 911 Turbo d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celle qui prenait 4,8 secondes pour atteindre 100 km/h il y a quelques années. Bon sang, même la nouvelle 911 de base complète le sprint en 4,6 secondes.

Une licorne
Une Aston Martin est quelque chose de très rare et elle ne s’adresse pas à n’importe qui. Cette DB9 GT Volante de couleur Blanc Stratus est 50 % moins rapide que la Ferrari que je viens de mentionner, ce qui ferait beaucoup trop mal à l’égo des jeunes en question. En sillonnant le riche quartier West Side de Vancouver, j’ai toutefois réalisé qu’elle force les gens à quitter leur téléphone des yeux ou à mettre fin à leur conversation pour bien l’admirer. Des conducteurs de supervoitures comme celles que j’ai énumérées s’en sont aussi approchés et m’ont témoigné leur respect.

Je les comprends. Il m’arrive souvent de croiser des Porsche et même des Ferrari dans mon coin, si bien que je ne leur porte plus tellement attention, mais le fait d’apercevoir une Aston Martin sur la route a de quoi imposer une révérence. Non, ce n’est pas parce que la Vantage, la Vanquish, la Rapide ou la DB9 est plus performante qu’une 488 GTB, une 570S ou une Turbo S, mais plutôt parce qu’elle est d’une beauté exceptionnelle, qu’elle produit le son le plus envoûtant qu’on puisse entendre et, sur une note plus personnelle, qu’elle me replonge à l’époque où je défilais sur l’autoroute sinueuse de Salinas en Californie ― l’un des weekends les plus inoubliables de ma carrière.

La dernière fois, c’était au volant d’une autre DB9 Volante Blanc Stratus. Bien que celle-ci ne développait que 470 chevaux, elle m’a fait découvrir un agrément de conduite d’une pureté et d’une authenticité impossibles à mesurer, le tout jumelé à un habitacle opulent où régnaient un cuir somptueux, du suède encore plus raffiné, une moquette épaisse, de vastes et solides boiseries, de beaux gros morceaux d’aluminium, divers cadrans analogiques et affichages numériques, une clé en cristal insérée dans le bloc central, un bon vieux frein à main prêt à servir à tout moment (mais placé à la gauche du siège du conducteur), des interrupteurs pour les différents réglages des sièges de part et d’autre de la console ainsi que de gros boutons circulaires pour contrôler la boîte de vitesses (un levier conventionnel est superflu quand on dispose de palettes au volant).

Cette fois-ci, mon Aston Martin DB9 arbore du cuir rouge au lieu de beige et un fini noir lustré à la place des garnitures en ronce de noyer. Le tableau de bord affiche un look plus moderne avec de nouveaux blocs ovoïdes contenant des boutons tactiles, ce qui donne un aspect plus épuré. L’écran d’infodivertissement continue de s’élever automatiquement au-dessus du bloc central, sauf que sa taille est plus petite que la majorité, son infographie en couleur manque d’inspiration et sa fonctionnalité pourrait être améliorée ― nonobstant le système de navigation Garmin d’une précision parfaite. 

Je m’en fous pas mal, car j’ai la chance de conduire une DB9 et, bien que le système audio de série soit digne de mention, il n’arrive pas à la cheville du symphonique V12.

Écoutez bien…
Plus que mon désir d’effectuer des changements de rapport parfaits à l’aide des palettes, qui demeurent toujours à la même place sur la colonne de direction (comme dans une voiture de course) au lieu de suivre le volant, c’est une envie insatiable d’écouter le crépitement et les explosions des 2 embouts d’échappement qui a pris le dessus. J’ai le goût de vous dire que rien ne se rapproche de la mélodie combinée du V12 et du système d’échappement d’une Aston Martin, mais en vérité, j’ai probablement déjà affirmé la même chose à propos du V12 de Ferrari ou d’un des V8 de Maserati. Il reste que le son de l’Anglaise est incomparable, comme la voix d’Aretha se démarque de celle de Gladys et vice versa. 

Pendant que le gros moteur chante et que les tuyaux arrière retentissent, les pneus Pirelli P Zero de la DB9 GT Volante (245/35ZR20 à l’avant; 295/30ZR20 à l’arrière) exécutent leur plus belle danse. Visiblement, la grâce qui définit la voiture va bien au-delà de la carrosserie : quand vitesse et agilité se rencontrent, cette décapotable y va de merveilleuses prouesses bien qu’elle ne soit pas aussi légère que certaines rivales. De plus, alors que d’autres cabriolets à long empattement se mettent à grincer et à craquer lorsqu’ils affrontent des chaussées endommagées ou des joints de dilatation, la DB9 GT Volante jouit d’une construction en aluminium qui demeure extrêmement rigide malgré un design vieux d’une douzaine d’années. 

Oui, la plateforme VH existe depuis les lunes et les fans d’Aston Martin ont très hâte d’essayer la DB11 l’an prochain, mais la DB9 est toujours capable de se montrer à la hauteur. Quant à sa capote en tissu, elle revient à la mode grâce à son poids plus léger et à son rangement plus facile que celui d’un toit rigide rétractable. On peut l’ouvrir ou la fermer en seulement 17 secondes et, à haute vitesse, elle rend l’habitacle presque aussi silencieux qu’un coupé. Le dessous de la capote est doublé de suède, rouge dans mon cas, tout comme le cadre du parebrise. Quel travail incroyable! 

Solide, sécuritaire et stable
Ce même cadre de parebrise est renforcé pour plus de sécurité. L’Aston Martin DB9 GT Volante protège aussi ses occupants grâce à des arceaux métalliques qui se déploient derrière les sièges arrière advenant un capotage. Un tel scénario est cependant inimaginable quand on voit la façon dont la voiture colle à la route dans les virages. Mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit!

Notez également que les ressorts de la suspension de la décapotable sont un peu plus souples que ceux du coupé et que sa barre stabilisatrice avant est plus étroite. À l’arrière, la barre stabilisatrice a même été enlevée. Peu importe, car le train avant de la DB9 GT Volante s’avère aussi mordant que docile lorsqu’on joue avec le volant et les étriers avant à 6 pistons se montrent encore plus sensibles à la pression qu’on exerce sur la pédale de frein. Je vous avertis, ralentir avec cette voiture est quasiment un geste violent. 

Les amortisseurs adaptatifs peuvent se raidir ou s’assouplir à notre guise dépendamment des conditions routières, même si le mode Sport est activé. Le mode de suspension par défaut se traduit par un roulement confortable sur toutes les surfaces à l’exception des plus endommagées. Par conséquent, l’Aston Martin DB9 est un véhicule qu’on peut facilement conduire dans la vie de tous les jours, contrairement à ces bêtes de piste dont on ne peut profiter que la fin de semaine. 

Parlant de fin de semaine, le coffre est restreint, alors il faut bien prévoir les bagages qu’on apporte. Le volume de chargement augmente toutefois si l’on retire le déflecteur à vent. Par ailleurs, une prise de courant de 12 volts dans le coffre en question permet de recharger un appareil mobile tel qu’un ordinateur portatif en conduisant. J’aime la plaque protectrice en aluminium et la moquette de grande qualité. 

Le prix de l’exclusivité
L’Aston Martin DB9 GT Volante 2016 est comme un jet privé sur roues qui vous amène au bureau chaque matin entre les escapades mémorables du weekend. Prendre la route avec cette décapotable de classe mondiale est une expérience quasiment trop jouissive pour que notre cerveau comprenne.

Si vous avez 245 000 $ et plus à dépenser, vous devriez en profiter pendant qu’il est encore temps. Très peu de voitures sur le marché font preuve d’une aussi grande beauté, nous transportent dans un habitacle aussi opulent et procurent des sensations aussi intenses. Certaines nous amènent plus rapidement à notre destination, bien sûr, mais le voyage pour s’y rendre n’est pas aussi agréable.

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Trevor Hofmann
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