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Essai de la Mercedes-Benz A250 2019 : une entrée de gamme plus sérieuse

Mercedes-Benz A250 4Matic 2019 | Photo : D.Rufiange
Le meilleur taux d'intérêt
Daniel Rufiange
Pour que la Classe A demeure un achat intéressant, il faut éviter le catalogue d’options

Auto123 fait l'essai de la Mercedes-Benz A250 4Matic 2019, nouveau modèle entrée de gamme pour la marque en Amérique du Nord

Il y a 15 ans, le modèle d’entrée de gamme chez Mercedes-Benz, c’était la Classe C. L’A4 chez Audi et la Série 3 chez BMW jouaient le même rôle. C’était comme ça.

Avec les années, et l’accessibilité de plus en plus grande aux véhicules de luxe en raison de l’accès à la location, les constructeurs ont vite réalisé qu’il y avait de la place pour d’autres modèles, moins chers, et aptes à concurrencer des versions plus équipées de produits plus génériques.

Comme ce qu’on voit aujourd’hui, par exemple, avec une Classe A à quelque 35 000 $. Elle se positionne directement dans les talles d’une Mazda 3 toute garnie à près de 32 000 $ ou d’une Subaru WRX à 40 000 balles.

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| Photo : D.Rufiange

Première offensive en dents de scie
Chez Mercedes-Benz, c’est en 2007 qu’on y est allé d’une première offensive de ce genre en Amérique du Nord. La Classe B, résultat d’un accouplement à trois entre le VUS, la voiture et la familiale, se pointait sur le marché avec un prix d’appel sous la barre des 30 000 $.

C’était attirant pour celui qui rêvait depuis des lunes de faire l’acquisition d’un produit de la marque. Dans les faits, même si le véhicule n’était pas inintéressant, ce n’était rien pour écrire à sa mère.

D’ailleurs, après un succès initial somme toute intéressant, la Classe B a sombré dans l’oubli. On a bien tenté de la relancer avec l’ajout de la traction intégrale il y a quelques années, mais la sauce n’a pas levé.

| Photo : D.Rufiange

Une deuxième plus sérieuse
Tout ça nous amène à la Classe A, la dernière à vouloir se positionner comme solution d’entrée de gamme au sein de la firme à l’étoile argentée. La dernière, car depuis la Classe B, Mercedes-Benz a refait le coup avec la CLA et le VUS GLA.

Lancée l’an dernier, la Classe A est une offensive plus sérieuse à tous les points de vue. Jadis, avec une Classe B, on pouvait admirer le logo Mercedes-Benz, mais la qualité semblait en retrait. Avec la nouvelle proposition, on n’a pas cette impression. Même qu’en matière de technologie, la puce avance des éléments qu’on retrouve aussi avec des modèles bien plus chers.

Voilà pourquoi l’offensive, on peut l’affirmer sans se tromper, est plus sérieuse. Et ce qui nous permet de le faire se résume à ce qu’on observe sous trois pôles ; l’offre, l’habitacle et le comportement routier. Faisons le tour.

| Photo : D.Rufiange

L’offre
Souvent, le succès d’un modèle réside dans la diversité de l’offre qui l’accompagne. Avec cette Classe A, Mercedes couvre ses arrières. Elle propose deux configurations de carrosserie, soit la berline et l’approche à hayon. Une version d’entrée de gamme à traction est livrable avec la première, l’A220. C’est le modèle « abordable ». Nous aurons d’ailleurs un essai routier distinct à vous offrir sur cette version dans les prochaines semaines. La traction intégrale est possible avec cette 4-portes.

Avec la variante à hayon, l’A250 4Matic, c’est un automatisme. C’est cette version que j’ai eu l’occasion de conduire pendant une semaine. Par la suite, si la performance est au sommet de vos priorités, c’est à la livrée AMG A35 qu’il faut penser, elle qui va se pointer un peu plus tard.

En ratissant de cette façon, on s’assure de vendre plus que moins de Classe A.

| Photo : D.Rufiange

L’habitacle
La première impression que l’on ressent en s’installant à bord, c’est qu’on est à l’intérieur de tout sauf d’un modèle d’entrée de gamme. Avec la défunte Classe B, c’est ce qui nous sautait aux yeux. Ça vous donne une idée de la différence.

Là, ce qui capte notre attention, c’est cette planche de bord désormais composée d’un immense écran qui a deux fonctions principales ; nous donner l’information traditionnelle avec l’aide de jauges numériques et de graphiques quelconques, puis regrouper les menus et fonctions du système multimédia MBUX (Mercedes-Benz User Experience).

Parlant de ce dernier, il a tout pour séduire les férus de technologies. Son système de reconnaissance vocale, qui rivalise avec ceux de Siri et de Google, est plutôt efficace. Il suffit de dire « Hey, Mercedes », suivi de ce qu’on souhaite obtenir comme information ou exécution, et la machine s’exécute. Des heures de plaisir…

| Photo : Mercedes-Benz

n vérité, le truc est amusant au départ. Puis, on trouve des fonctions qui nous conviennent. En ce qui me concerne, lors de la semaine d’essai, j’ai bien aimé pouvoir ajuster la température en donnant l’ordre à la voiture de le faire. Idem pour la chaîne à écouter.

Du reste, la présentation visuelle est réussie et l’éclairage d’ambiance, qui est configurable à souhait avec un choix de couleur qui semble infini, ajoute une touche de classe à l’ensemble. Idem pour le choix des matériaux qui se placent à l’abri des critiques.

Cela dit, je m’ennuie des jauges magnifiques que la compagnie proposait il n’y a pas si longtemps. L’abondance de ces écrans, aussi magnifiques soient-ils, me laisse de glace.

| Photo : Mercedes-Benz

La conduite
La Classe A, en configuration A250 4Matic, n’est pas une voiture sportive, mais elle peut être conduite sportivement. La nuance est importante, car on ne penserait pas la comparer à une BMW de Série 2 sur ce plan, par exemple. En revanche, la mesure avec une Audi A3 lui est plus avantageuse.

En gros, on sent une voiture bien plantée sous notre popotin. Le confort sur route est excellent et la direction est bien calibrée, ce qui garantit une conduite prévisible et bien sentie. Pour trouver les limites de cette voiture, vous devrez exploiter les vôtres, ce qui en dit beaucoup sur ce que cette Classe A est capable de prendre.

Le 4-cylindres turbo de 2 litres, avec ses 221 chevaux et ses 258 livres-pieds de couple, offre assez de puissance pour qu’on ne se sente jamais à court. La boîte automatique à sept rapports qui le sert fait du bon boulot, mais lorsqu’on pousse la voiture, on la souhaiterait plus rapide à s’exécuter. Ça nous renvoie à ce qu’on vous disait ; une voiture qui peut être conduite sportivement, mais pas une sportive dans l’âme.

| Photo : D.Rufiange

Reste que dans l’ensemble, on passe un bon moment au volant. Il est seulement important de se laisser séduire plutôt que d’avoir des attentes qui pourraient nous décevoir.

Un irritant majeur est présent, cependant, soit le caractère intrusif, voire maternant, des aides à la conduite.

Conclusion
Il y a 10 ou 15 ans, la question avait été posée à savoir pourquoi nous n’avions pas droit à la Classe A qui roulait en Europe. Une question de marché et de prix, nous avait-on dit à l’époque.

Les temps ont changé, il faut croire, car cette fois, le moment semble bien choisi pour que la Classe A puisse faire une percée. Et, en regard de ce qu’on a pris le temps de découvrir, elle possède les outils pour lui assurer un certain succès.

Reste à savoir à quelle hauteur.

| Photo : D.Rufiange

On aime

Belle gueule
Habitacle de qualité
Conduite solide
Consommation raisonnable à 7,4 litres aux 100 km

On aime moins

Coûts des options ; de 37 990 $ à 48 490 $ pour notre version d’essai
Caractère intrusif des aides à la conduite
Ergonomie propre (et pas toujours logique) à Mercedes-Benz

La concurrence principale

Acura ILX
BMW Série 2
Audi A3
Mini Cooper Clubman

| Photo : Mercedes-Benz
| Photo : Mercedes-Benz
| Photo : Mercedes-Benz
| Photo : Mercedes-Benz
Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque