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Premier essai du GMC Sierra AT4 Duramax 2020 : moins gourmand, toujours aussi musclé

GMC Sierra AT4 Duramax 2020 | Photo : V.Aubé
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Quand le Diesel demeure le meilleur choix…

Jackson Hole, Wyoming – En marge de ce lancement dédié au GMC Sierra HD 2020, le p’tit frère de la gamme, celui qu’on surnomme LD (pour « Light Duty »), était également disponible pour un essai en sol américain dans cette belle région du Wyoming.

Le GMC Sierra AT4 est en service depuis quelques mois déjà, mais pour 2020, la camionnette au look « hors route » s’amène avec un moulin supplémentaire : un moteur turbodiesel, ce qui est une première dans le cas du Sierra 1500. Et c’est celui-là que nous avons essayé brièvement afin de voir si la camionnette GMC Sierra AT4 Duramax 2020 a ce qu’il faut pour convaincre cette portion du public qui s’intéresse à l’option Diesel.

Six cylindres en ligne, pas en V !
La particularité du moteur GM, face aux offres de Ram et Ford, c’est qu’il aligne les cylindres, au lieu de les séparer en deux rangées. Eh oui, le GMC Sierra 1500 fait appel à un moteur 6-en-ligne turbocompressé, sa cylindrée de 3,0-litres qui est identique à celle des deux V6 turbodiesel concurrents.

| Photo : V.Aubé

Avec une puissance de 277 chevaux et un couple maximal de 460 lb-pi, le 6-cylindres s’inscrit comme le plus puissant du trio, le couple qui n’est toutefois pas aussi élevé que dans le nouveau V6 EcoDiesel (480 lb-pi).

Interrogée sur le choix d’une motorisation 6-cylindres en ligne au lieu du traditionnel V6, l’équipe d’ingénieurs a tout d’abord réitéré que General Motors partait d’une feuille blanche dans ce cas-ci. Le choix du moteur en ligne a surtout été motivé par sa douceur de roulement par rapport à un V6. Cette friction interne réduite est notamment due à l’absence d’arbre d’équilibrage. Les ingénieurs ont également travaillé à rendre le moteur le plus silencieux possible.

Accouplée à ce nouveau moteur, la boîte de vitesses automatique à 10 rapports, qui se multiplie dans une multitude de produits depuis quelques mois, s’occupe d’acheminer le couple aux deux essieux du pickup, le Sierra qui peut être configuré en mode deux roues motrices ou quatre roues motrices.

| Photo : V.Aubé

La recette AT4
On le découvre depuis quelques mois cet écusson AT4, lui qui va d’ailleurs se retrouver sur tous les modèles de la gamme d’ici quelques mois. En plus des écussons AT4 sur les flancs et à l’arrière du véhicule, le GMC Sierra reçoit une paire de crochets rouges à l’avant, ainsi qu’une grille de calandre exclusive assombrie pour l’occasion.

La suspension bénéficie également d’un rehaussement, question de donner plus de jeu aux amateurs de conduite hors route. Enfin, les jantes exclusives au modèle sont enveloppées par des pneus plus agressifs, un détail qui ne fait pas de tort lorsque les conditions routières se corsent. Notez également l’absence de finition chromée sur cette livrée AT4, un trait de design qui risque même d’influencer les futurs modèles de la marque, nous dit-on.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la formule semble fonctionner, puisque près du tiers des ventes du nouveau GMC Sierra portent l’écusson AT4. Situé tout juste sous le modèle Denali, ce niveau de finition est très complet en matière d’équipement. Ce n’est pas pour rien que GMC a décidé d’étendre l’AT4 à toute sa gamme.

| Photo : V.Aubé

Un Canyon AT4
D’ailleurs, pendant notre périple au Wyoming, le constructeur a même confirmé l’arrivée pour 2020 du GMC Canyon AT4. Lorsque ce dernier sera enfin sur nos routes, la finition AT4 sera disponible sur toutes les camionnettes de la marque, en attendant l’arrivée des autres VUS AT4.

Habitacle : du pareil au même
Un bref coup d’œil à l’intérieur révèle que ce Sierra AT4 se distingue à peine de ses pairs par une sellerie en cuir deux tons avec surpiqûres orangées et des broderies « AT4 » sur les appuie-têtes. Pour l’ambiance AT4, c’est tout… et c’est peut-être mieux ainsi! Un propriétaire de camionnette n’a pas besoin de se rappeler à chaque instant qu’il conduit une livrée plutôt qu’une autre!

La planche de bord est la même que dans toutes les autres camionnettes légères du constructeur. Certains diront que l’écran tactile, au centre de celle-ci, est trop petit face à ce gigantesque écran livrable chez Ram. C’est vrai que huit pouces, c’est moins impressionnant que douze. Toutefois, je suis un disciple des solutions simples et cette rangée de molettes et de boutons sous l’écran est peut-être plus traditionnelle, mais elle s’avère facile à utiliser au quotidien.

| Photo : V.Aubé

La sellerie est très confortable aux deux rangées et les espaces de rangement ne manquent pas non plus. D’ailleurs, le fait que le levier de vitesses soit encore monté à la colonne de direction – une solution vieille comme le monde – libère de l’espace entre les deux passagers de la première rangée. On peut même y déposer un téléphone cellulaire afin que ce dernier recharge sa batterie par induction, tandis que deux porte-gobelets s’insèrent devant une grande boîte de chargement fermée.

Pour l’économie de carburant et le remorquage
L’attrait d’une mécanique turbodiesel dans ce créneau bien précis est double. En effet, avec une moyenne de consommation estimée à 9,9 l / 100 km en mode combiné (selon l’EnerGuide), le moteur Duramax est le moins gourmand des cinq moteurs disponibles à bord du camion. Même le nouveau 4-cylindres turbo de 2,7-litres enregistre une moyenne de 11,7 L/100 km. Toutefois, le bloc Diesel est également taillé pour le remorquage, grâce à tout ce couple disponible à bas régime.

J’ai même pu conduire sur une distance de quelques milles une livrée Denali équipée de ce fameux 3,0-litres Duramax et bien que les accélérations étaient handicapées par cette remorque derrière, la camionnette n’a pas montré de signes inquiétants pendant l’exercice. La fonction « Tow/Haul » pour le remorquage a aussi facilité les choses, le frein moteur qui s’assure de ralentir les ardeurs du Sierra dans les pentes.

| Photo : V.Aubé

Le reste de ce premier contact s’est déroulé sans aucune charge derrière ou dans la boîte de chargement. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce moteur 6-en-ligne est très doux (voir très linéaire), même qu’à bas régime, sa sonorité ne s’apparente pas à celle d’un diesel. Une pression sur la pédale de droite confirme toutefois la particularité de ce dernier. Le souffle du turbo se fait entendre en même temps que le tintamarre habituel d’un moteur diesel. Je vous rassure, ça n’a rien de désagréable!

La boîte de vitesses, sans surprise, travaille de manière transparente avec le 6-cylindres. Pour le reste, le GMC Sierra AT4 équipé du Duramax se comporte comme toutes les autres versions du modèle.

Le mot de la fin
Le terme diesel a beau être terni par le scandale des motorisations Volkswagen, ça n’empêche pas la technologie d’être encore pertinente à bord de certains véhicules. Dans une camionnette légère qui doit travailler à l’occasion, un 6-cylindres qui consomme comme une voiture intermédiaire sans être pénalisé au chapitre des performances est une bénédiction pour un propriétaire de pickup. Certes, il faut prévoir un supplément de 3 135 $ pour inclure le moteur diesel à bord d’une livrée AT4, mais pour certains, cette alternative aux V8 gourmands est incontournable.

| Photo : V..Aubé

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Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque