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Nissan Titan SL 4x4 à cabine double 2012 : essai routier

Nissan Titan SL 4x4 à cabine double 2012
Photo : Rob Rothwell
Le meilleur taux d'intérêt
Rob Rothwell
Pour éviter la Sainte Trinité des camionnettes
On la considère peut-être comme l’alternative japonaise à la Sainte Trinité des camionnettes américaines, mais la Nissan Titan est fabriquée au Mississippi… Qu’à cela ne tienne, les racines de la Titan s’étendent jusqu’au pays du Soleil Levant.

Créée pour l’Amérique du Nord
Non seulement construit-on la Titan aux États-Unis, mais on l’a conçue spécialement pour le marché nord-américain pour faire directement concurrence aux camionnettes 4x4 F-150, Ram et Silverado/Sierra. J’admire le style extérieur de la Titan et je crois qu’elle tient tête à toutes les autres camionnettes sur le marché, y compris la Toyota Tundra et la Honda Ridgeline.

J’ai essayé le modèle haut de gamme, la SL à cabine double qui foisonne de commodités de tous genres… mais qui n’inclut pas de système de navigation, une option de 2950 $. À mon avis, vu le PDSF de 50 598 $ de la SL, Nissan devrait offrir un navigateur de série. (Il faut noter toutefois qu’au moment d’écrire ces lignes, Nissan accordait une réduction de 4500 $ sur ce véhicule.)

Alors que de l’extérieur la Titan fait plus belle figure que toutes les autres camionnettes pleine grandeur sur la route, je ne peux pas dire la même chose de son habitacle. S’il est vaste et bien construit, l’intérieur de la Titan n’a pas l’opulence de la F-150 King Ranch ni la Ram 1500 Laramie.

Bien que les sièges avant de ma Titan étaient ravissants et aussi confortables que ceux de la concurrence, l’habitacle lui-même ne profitait pas des garnitures huppées ni de la finition supérieure dont les F-150 et les Ram haut de gamme s’enorgueillissent ces temps-ci. Mais on a tout de même droit à un environnement intérieur supérieur aux à celui des Sierra et Silverado, malgré un volant uniquement inclinable et non télescopique.

Grosse machine, gros moteur
Comme ses cousines américaines, la Titan à cabine double hérite d’un V8 assoiffé… et j’insiste sur « assoiffé ». La Titan n’est pas la camionnette à cabine double la plus puissante sur le marché ni la plus douée en matière de remorquage, mais elle ingurgite l’essence comme si elle l’était.

Le V8 à DACT de 5,6 litres génère 317 chevaux à 5200 tours et 385 impressionnants pieds-livre de couple à 3400 tours, le tout pris en charge par une boîte automatique à cinq rapports avec mode remorquage/traction.

Toutes les Titan à cabine double vendues au Canada comptent sur quatre roues motrices (4RM). Le système de commande à la volée comprend une gamme basse ainsi qu’un différentiel arrière à verrouillage électronique sur demande. Des plaques protectrices sont également incluses de série, protégeant le réservoir à essence et le carter d’huile sur les sentiers.
Des crochets de remorquage font partie de l’équipement de base, et toutes les Titan sauf la S ont un attelage de remorque. À cet effet, mon modèle SL présentait une capacité de remorquage de 4128 kg, inférieure aux 4740 kg de la Ram équivalente, mais tout de même amplement suffisant.

Sur la route
L’idée de conduire de si grosses machines dans les rues congestionnées de la ville intimide de nombreux acheteurs potentiels. Or, dans le siège du conducteur, la Titan ne semble pas aussi démesurée que d’autres camionnettes à cabine double que j’ai essayées, peut-être grâce à son nez court et aux grandes vitres entourant le conducteur.

La direction relativement rapide de la Titan crée une impression d’agilité qu’on ne voit pas toujours chez de tels mastodontes. Par contre, les énormes piliers A perturbent considérablement la visibilité avant et latérale, autrement excellente.

Les rétroviseurs s’inclinent vers le bas pour faciliter les manœuvres de stationnement en nous permettant de juger la position des roues par rapport au trottoir. Un avertissement sonore prévient le conducteur lorsqu’il s’approche d’un objet. Nissan aurait tout intérêt à offrir une caméra de recul sur sa camionnette, que le client commande le système de navigation ou non.

Derrière le volant
La Nissan Titan à cabine double se conduit avec plaisir, grâce surtout à sa suspension confortable et à son habitacle silencieux. Par contre, si le moteur est très musclé, il livre sa puissance brusquement. En effet, la pédale de gaz sensible provoque des départs abrupts jusqu’à ce qu’on développe un pied léger.

Quelque chose qui n’a pas sa place dans une camionnette. Essayer de se frayer doucement un chemin dans un embouteillage tout en étant chaussé de grosses bottes de travail nécessite une certaine adresse. Mais je ne trouve rien d’autre à redire de l’expérience de conduite, il s’agit d’une maudite bonne camionnette! Sauf malheureusement, à la pompe.

En effet, ma Titan affichait une cote de consommation de 17,7 L/100 km en ville et 12,1 L/100 km sur la route. En ville, je n’ai pu faire mieux que 18-19 L/100 km. Rien d’inhabituel pour ce genre de gros véhicule 4x4, mais rien d’enviable non plus.

Le mot de la fin
La Nissan Titan SL 4x4 à cabine double est une grosse camionnette raffinée, une super machine qu’on conduit avec plaisir. Si son habitacle n’arrive pas à la hauteur de ceux que signent Ford et Chrysler, la Titan tire son épingle du jeu à bien d’autres égards tout en offrant à son conducteur une distinction et une exclusivité supérieures à ce que la Sainte Trinité propose.

Si vous cherchez une camionnette 4x4 de luxe et que les Américaines ne vous disent rien, jetez un coup d’oeil sur la Titan. Elle vous surprendra peut-être.
Rob Rothwell
Rob Rothwell
Expert automobile
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