La nouvelle Porsche Boxster 2013 s'avère encore plus désirable que toutes les éditions précédentes. En plus de rehausser son look, elle livre une performance inégalée, une économie d'essence remarquable et un sacré agrément de conduite.
LEEDS, Alabama - Les cabriolets ont toujours représenté un compromis. Plus lourds, plus lents et pas aussi excitants à conduire qu'un coupé, ils me poussent à me demander pourquoi une personne saine d'esprit voudrait endurer des vibrations et s'exposer aux aléas de Dame Nature.
Or, depuis que les constructeurs automobiles ont commencé à en faire des voitures à part entière au lieu de simplement étêter leurs coupés existants et de les alourdir par de nombreux renforts, je vois les choses différemment. Comme l'oeuf qui vient avant la poule, les cabriolets ne sont désormais plus les rejetons des coupés.
La pièce de résistance
Porsche établit une nouvelle référence avec la Boxster 2013 (nom de code : 981). Plusieurs améliorations ont été apportées, surtout à l'arrière de son châssis redessiné et 40 % plus rigide. Le moteur à six cylindres à plat n'est pas nouveau en soi, mais il a tout de même perdu 0,2 L de cylindrée, gagné 10 chevaux et réduit sa consommation de 10 %. Impressionnant!
Bien entendu, le changement le plus frappant se situe au niveau de la carrosserie. La nouvelle Boxster emprunte une foule d'éléments visuels à la fameuse 918 Spyder qui nous fait tant languir. Elle s'est aussi inspirée de la Porsche 550 (en référence au numéro du projet, pas à son poids en kilogrammes), la première voiture de course à moteur central au monde, ainsi que des 718 RSK et RS60, de la Carrera 6 et de la 917. L'influence la plus récente et évidente provient bien sûr de la Carrera GT. Il suffit de voir les énormes prises d'air sur les côtés pour s'en convaincre.
La Porsche Boxster 2013 adopte un look plus saillant, mieux défini et on ne peut plus exotique. L'habitacle s'uniformise avec le reste de la gamme à l'exception de la Cayman, qui devrait bientôt passer sous le bistouri.
Le bloc central place les commandes à portée de main, du moins les plus importantes comme les boutons Sport et Sport Plus. L'ergonomie s'avère excellente et l'espace, plus abondant que jamais. Encore une fois, les Allemands nous démontrent à quel point ils sont perfectionnistes.
L'accompagnement
Avec ses 265 chevaux, le moteur de 2,7 L de la Porsche Boxster 2013 permet d'atteindre 100 km/h un peu plus rapidement que l'ancien de 2,9 L, soit en 5,8 secondes.
Le fabricant a considérablement allégé son cabriolet d'entrée de gamme, notamment en recourant à l'aluminium pour 47 % des panneaux extérieurs. Au lieu de se retrouver avec un poids supérieur de 20 kilogrammes (44 livres) pour respecter les nouvelles normes de sécurité, la Boxster a finalement perdu près de 35 kilogrammes (77 livres). Elle devient ainsi le modèle le plus léger de sa catégorie.
La Boxster S, de son côté, voit son moteur à six cylindres de 3,4 L passer de 310 à 315 chevaux. C'était la seule mécanique à notre disposition le jour de l'essai et je m'en suis bien réjoui, moi qui avais déjà goûté à sa performance dans la Boxster Spyder et la Cayman R. Jumelée à une boîte manuelle à six rapports, elle bondit de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes (très rapide, en effet) tout en poussant un mugissement rauque et grisant.
La sauce
Parmi les autres améliorations de la Porsche Boxster 2013, on note un empattement allongé, une fonction d'arrêt/redémarrage du moteur et un système de récupération pour le circuit électrique.
J'aimerais toutefois insister sur deux autres éléments. Le premier est le système optionnel PTV (Porsche Torque Vectoring), qui répartit le couple de manière variable entre les roues arrière et dispose d'un différentiel arrière à glissement limité mécanique. Dans une courbe, il freine légèrement la roue intérieure afin de transférer plus de motricité sur la roue extérieure et de mieux guider la voiture vers la sortie du virage.
En m'amusant sur la piste du Barber Motorsports Park, un circuit technique mais ô combien excitant qui comporte de nombreux dénivelés et des virages rapides en aveugle, j'ai remarqué une bonne différence après que l'instructeur David Donohue m'ait encouragé à rouler plus vite. En effet, plus j'ouvrais les gaz, plus la Boxster explosait du point de corde en vue d'attaquer la prochaine courbe.
Le second élément (lui aussi optionnel) dont je veux parler n'a plus besoin de présentation. Il s'agit de la boîte PDK (Porsche Doppelkupplung) à double embrayage à sept rapports. Que ce soit sur la piste en mode Sport Plus ou sur une route de campagne en mode Croisière, cette boîte s'avère bien plus efficace et performante que toutes les autres sur le marché. En outre, elle abaisse les temps d'accélération de 0,3 seconde, autant avec la Boxster de base que la version S.
On se régale!
En termes de conduite, la Porsche Boxster 2013 se résume en deux mots : précision et dynamisme. Le plus bel exemple de sa précision vient de l'un des meilleurs atouts de Porsche : la direction. Inaugurée par la nouvelle Porsche 911 (991), la direction à assistance électromécanique de la Boxster n'a rien perdu par rapport à l'ancienne, qui utilisait un système hydraulique. La sensation, la communication et la docilité sont toutes au rendez-vous.
La nouvelle carrosserie plus légère, la répartition du poids 46/54 entre l'avant et l'arrière ainsi que les voies élargies repoussent encore les limites de la Boxster, évidemment bien au-delà de celles d'un conducteur moyen. Agile et athlétique, cette décapotable a dévoré les routes au sud de Leeds sans suer une goutte. Est-ce vraiment surprenant?
Sur la piste, les freins améliorés et la posture plus trapue de la bête ont fait toute une différence. J'ai pu mettre plus de gomme et conserver une vitesse plus élevée dans les virages. Même le numéro 4, qui nous fait monter et tourner vers la droite en aveugle, ne m'a jamais fait perdre confiance en la tenue de route de la Boxster. D'ailleurs, j'ai gardé l'accélérateur au plancher jusqu'à la sortie... avant de devoir freiner à fond pour bien négocier le virage numéro 5. Du gâteau!
Le meilleur plat au menu
La nouvelle Porsche Boxster 2013 se veut un autre chef-d'oeuvre des gens de Stuttgart. Avec son prix de départ de 56 500 $, elle se vendra sans contredit en grand nombre pour ajouter aux quelque 240 000 exemplaires qui ont trouvé preneurs depuis 1996.
La Boxster S 2013 débute pour sa part à 69 500 $. Elle en vaut bien la peine, surtout si vous prévoyez passer vos weekends sur les circuits.
Opposée à la Mercedes-Benz SLK, à l'Audi TT et, dans une moindre mesure, à l'Infiniti G37 Cabriolet, la nouvelle Boxster se révèle plus appétissante et savoureuse, autant sur la route que sur la piste.
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LEEDS, Alabama - Les cabriolets ont toujours représenté un compromis. Plus lourds, plus lents et pas aussi excitants à conduire qu'un coupé, ils me poussent à me demander pourquoi une personne saine d'esprit voudrait endurer des vibrations et s'exposer aux aléas de Dame Nature.
Or, depuis que les constructeurs automobiles ont commencé à en faire des voitures à part entière au lieu de simplement étêter leurs coupés existants et de les alourdir par de nombreux renforts, je vois les choses différemment. Comme l'oeuf qui vient avant la poule, les cabriolets ne sont désormais plus les rejetons des coupés.
La pièce de résistance
Porsche établit une nouvelle référence avec la Boxster 2013 (nom de code : 981). Plusieurs améliorations ont été apportées, surtout à l'arrière de son châssis redessiné et 40 % plus rigide. Le moteur à six cylindres à plat n'est pas nouveau en soi, mais il a tout de même perdu 0,2 L de cylindrée, gagné 10 chevaux et réduit sa consommation de 10 %. Impressionnant!
Bien entendu, le changement le plus frappant se situe au niveau de la carrosserie. La nouvelle Boxster emprunte une foule d'éléments visuels à la fameuse 918 Spyder qui nous fait tant languir. Elle s'est aussi inspirée de la Porsche 550 (en référence au numéro du projet, pas à son poids en kilogrammes), la première voiture de course à moteur central au monde, ainsi que des 718 RSK et RS60, de la Carrera 6 et de la 917. L'influence la plus récente et évidente provient bien sûr de la Carrera GT. Il suffit de voir les énormes prises d'air sur les côtés pour s'en convaincre.
La Porsche Boxster 2013 adopte un look plus saillant, mieux défini et on ne peut plus exotique. L'habitacle s'uniformise avec le reste de la gamme à l'exception de la Cayman, qui devrait bientôt passer sous le bistouri.
Le bloc central place les commandes à portée de main, du moins les plus importantes comme les boutons Sport et Sport Plus. L'ergonomie s'avère excellente et l'espace, plus abondant que jamais. Encore une fois, les Allemands nous démontrent à quel point ils sont perfectionnistes.
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| La nouvelle Boxster emprunte une foule d'éléments visuels à la fameuse 918 Spyder qui nous fait tant languir. (Photo: Mathieu St-Pierre) |
L'accompagnement
Avec ses 265 chevaux, le moteur de 2,7 L de la Porsche Boxster 2013 permet d'atteindre 100 km/h un peu plus rapidement que l'ancien de 2,9 L, soit en 5,8 secondes.
Le fabricant a considérablement allégé son cabriolet d'entrée de gamme, notamment en recourant à l'aluminium pour 47 % des panneaux extérieurs. Au lieu de se retrouver avec un poids supérieur de 20 kilogrammes (44 livres) pour respecter les nouvelles normes de sécurité, la Boxster a finalement perdu près de 35 kilogrammes (77 livres). Elle devient ainsi le modèle le plus léger de sa catégorie.
La Boxster S, de son côté, voit son moteur à six cylindres de 3,4 L passer de 310 à 315 chevaux. C'était la seule mécanique à notre disposition le jour de l'essai et je m'en suis bien réjoui, moi qui avais déjà goûté à sa performance dans la Boxster Spyder et la Cayman R. Jumelée à une boîte manuelle à six rapports, elle bondit de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes (très rapide, en effet) tout en poussant un mugissement rauque et grisant.
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| La Boxster S voit son moteur à six cylindres de 3,4 L passer de 310 à 315 chevaux. (Photo: Mathieu St-Pierre) |
La sauce
Parmi les autres améliorations de la Porsche Boxster 2013, on note un empattement allongé, une fonction d'arrêt/redémarrage du moteur et un système de récupération pour le circuit électrique.
J'aimerais toutefois insister sur deux autres éléments. Le premier est le système optionnel PTV (Porsche Torque Vectoring), qui répartit le couple de manière variable entre les roues arrière et dispose d'un différentiel arrière à glissement limité mécanique. Dans une courbe, il freine légèrement la roue intérieure afin de transférer plus de motricité sur la roue extérieure et de mieux guider la voiture vers la sortie du virage.
En m'amusant sur la piste du Barber Motorsports Park, un circuit technique mais ô combien excitant qui comporte de nombreux dénivelés et des virages rapides en aveugle, j'ai remarqué une bonne différence après que l'instructeur David Donohue m'ait encouragé à rouler plus vite. En effet, plus j'ouvrais les gaz, plus la Boxster explosait du point de corde en vue d'attaquer la prochaine courbe.
Le second élément (lui aussi optionnel) dont je veux parler n'a plus besoin de présentation. Il s'agit de la boîte PDK (Porsche Doppelkupplung) à double embrayage à sept rapports. Que ce soit sur la piste en mode Sport Plus ou sur une route de campagne en mode Croisière, cette boîte s'avère bien plus efficace et performante que toutes les autres sur le marché. En outre, elle abaisse les temps d'accélération de 0,3 seconde, autant avec la Boxster de base que la version S.
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| (Porsche Torque Vectoring) : il freine légèrement la roue intérieure afin de transférer plus de motricité sur la roue extérieure et de mieux guider la voiture vers la sortie du virage. (Photo: Mathieu St-Pierre) |
On se régale!
En termes de conduite, la Porsche Boxster 2013 se résume en deux mots : précision et dynamisme. Le plus bel exemple de sa précision vient de l'un des meilleurs atouts de Porsche : la direction. Inaugurée par la nouvelle Porsche 911 (991), la direction à assistance électromécanique de la Boxster n'a rien perdu par rapport à l'ancienne, qui utilisait un système hydraulique. La sensation, la communication et la docilité sont toutes au rendez-vous.
La nouvelle carrosserie plus légère, la répartition du poids 46/54 entre l'avant et l'arrière ainsi que les voies élargies repoussent encore les limites de la Boxster, évidemment bien au-delà de celles d'un conducteur moyen. Agile et athlétique, cette décapotable a dévoré les routes au sud de Leeds sans suer une goutte. Est-ce vraiment surprenant?
Sur la piste, les freins améliorés et la posture plus trapue de la bête ont fait toute une différence. J'ai pu mettre plus de gomme et conserver une vitesse plus élevée dans les virages. Même le numéro 4, qui nous fait monter et tourner vers la droite en aveugle, ne m'a jamais fait perdre confiance en la tenue de route de la Boxster. D'ailleurs, j'ai gardé l'accélérateur au plancher jusqu'à la sortie... avant de devoir freiner à fond pour bien négocier le virage numéro 5. Du gâteau!
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| En termes de conduite, la Porsche Boxster 2013 se résume en deux mots : précision et dynamisme. (Photo: Mathieu St-Pierre) |
Le meilleur plat au menu
La nouvelle Porsche Boxster 2013 se veut un autre chef-d'oeuvre des gens de Stuttgart. Avec son prix de départ de 56 500 $, elle se vendra sans contredit en grand nombre pour ajouter aux quelque 240 000 exemplaires qui ont trouvé preneurs depuis 1996.
La Boxster S 2013 débute pour sa part à 69 500 $. Elle en vaut bien la peine, surtout si vous prévoyez passer vos weekends sur les circuits.
Opposée à la Mercedes-Benz SLK, à l'Audi TT et, dans une moindre mesure, à l'Infiniti G37 Cabriolet, la nouvelle Boxster se révèle plus appétissante et savoureuse, autant sur la route que sur la piste.
Concurrents à considérer
Essais routiers et évaluations
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Consommateurs
Porsche Boxster 2013
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