« C’était un environnement stimulant, car il fallait être impliqué dans tous les secteurs. Aujourd’hui, les ingénieurs qui oeuvrent en F1 sont hyper spécialisés. Ils ne travaillent que sur une seule composante de la voiture : le châssis, la suspension, les matériaux, la boîte de vitesses, l’aérodynamique, etc. À cette époque, un ingénieur seul arrivait à concevoir toute une monoplace de F1. Le concepteur des Red Bull, Adrian Newey, est un type comme ça. Ses voitures sont des réussites, car il maîtrise tous les aspects de la voiture. Harvey Postlethwaite, qui nous a quitté, de même que Mike Gascoyne et Gordon Murray, sont des ingénieurs qui pouvaient tout faire, » d’expliquer Beresford.
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| La Lotus 79 en montage au cours de la saison 1978. (Photo: Archives René Fagnan/Auto123.com) |
Nigel Beresford compare les ateliers étriqués de Tyrrell avec certaines des usines modernes de F1 les plus vastes.
« Les ateliers ont grossi de façon incroyable. Le vieil atelier de Tyrrell à Ockham était minuscule. C’est comme si un gars devait expirer pour laisser son voisin inspirer. Nous n’avions vraiment pas beaucoup de budget et nous devions presque tout faire nous-mêmes. Par exemple, nous n’avions pas de banc d’essais à sept vérins. Nous nous sommes procuré des pistons hydrauliques et un consultant nous a fabriqué le banc d'essais, » raconte-t-il.
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| Les ateliers e Frank Williams en 1979. (Photo: Archives René Fagnan/Auto123.com) |
Voici un autre exemple édifiant. « Mon père travaillait pour McLaren au tout début, quand Bruce McLaren) était encore le patron. En 1972, McLaren possédait quatre programmes de courses : Formule 1, Indy, Can-Am et Formule 2. Eh bien c’est un groupe réduit de quatre ou cinq ingénieurs qui créait quatre voitures complètement différentes ! »
Pas de doute possible, la F1 a profondément changé…
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| Le gigantesque McLaren Technology Centre en 2010. (Photo: McLaren) |
