Une course, et plus encore une série de courses, ne peut lever de terre si elle n'a pas de commanditaires majeurs. L'IRL-Indy Car peut compter sur General Motors qui fournit le moteur à plus de 90 % des équipes inscrites. L'an dernier, Nissan proposait également un moteur Infiniti. L'aspect moteur est plus complexe qu'on pourrait le croire. Dans le but de freiner les coûts prohibitifs, Nissan, et GM, à travers Chevrolet, étaient tenues de remettre à toutes les écuries le même moteur et de le facturer au même montant, soit 95 000 $ US. Mais les écuries avaient ensuite le droit de faire appel à des ateliers spécialisés pour réaliser des modifications (bloc-moteur, pistons, etc.). pour un coût oscillant entre 15 000 et 30 000 $ US de plus par moteur. Les résultats ne peuvent toutefois contrevenir à certaines règles. Par exemple, le moteur ne peut pas peser moins de 315 livres. Par contre, leur longévité ne dépasse guère la durée de la course, s'ils n'explosent pas avant!
Mes hôtes m'avaient expliqué qu'ils s'attendaient à ce que Honda et Toyota fournissent des moteurs à l'IRL pour la saison 2003. Près d'un an plus tard, ils avaient vu juste. L'arrivée de ceux constructeurs apporte des lettres de noblesse à l'IRL-Indy Car mais, du coup, en fait vaciller la notion de transparence et d'accessibilité si chère à son fondateur.
Mais revenons à la course elle-même : phénoménale ! Comme elle se déroule le dimanche du long congé du Memorial Day, les 400 000 (oui, 400 000 !) spectateurs attendus ont beau jeu de faire le party (lire : ingurgiter une impressionnante quantité de Bud !) puisqu'ils auront congé le lendemain. Comme, en plus, nous sommes en Indiana, pas nécessairement le plus jojo ou le plus culturel des 50 États, un événement comme l'Indy 500 représente une occasion en or de sortir et de titiller en groupe la fibre patriotique.