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La Maserati Biturbo d'occasion 1984 - 1987

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Le meilleur taux d'intérêt
Khatir Soltani
Une exotique abordable?
Il y a eu quelques autres changements qui ont abasourdi les enthousiastes et qui ont tué à petit feu les chances de la marque d'obtenir plus de succès, le plus contraire aux valeurs de Maserati fut que toutes les 1986 venaient seulement avec la transmission automatique et
La berline Biturbo 425, plutôt mal attifée, a aussi été dévoilée en 1986. (Photo : Maserati)
la servo-direction. Allez comprendre? Du côté positif, les turbocompresseurs IHI refroidis au liquide étaient de série, ce qui rendaient les turbos plus fiables et la voiture de base plus vive. Pas aussi vive que ça, en fait, puisqu'on a remplacé le carburateur Weber par un autre Weber plus petit, réduisant le flot de carburant du moteur.

Incidemment, la Spyder était un tout autre animal que la berline ou le coupé que l'on a vu précédemment. Son empattement fut tronqué et les sièges arrière retirés, faisant de celle-ci un véritable "roadster". Au contraire, l'empattement de la berline a cru face au coupé, de même que sa hauteur, lui donnant l'allure carrée d'une voiture économique, compte tenu de sa petite taille.

À part la Biturbo E de 1985 que j'ai essayé, MA 1987 est votre meilleur choix, à cause que le coupé est revenu au sein de la gamme, et que les
La Biturbo fonctionne mieux à l'essence super, ce qui fait encore plus de sens aujourd'hui, considérant l'âge de la voiture, et par la suite ce fut le grand test. (Photo : Maserati)
carburateurs inefficaces ont été remplacés par un système d'injection d'essence Weber Marelli. Dans l'ensemble, Maserati vendait donc une Biturbo Si (coupé), une Biturbo 425i (berline) et la Spyder. Toutes venaient aussi avec le double refroidisseur intermédiaire air-à-air, et la plupart offraient la boîte manuelle à 5 rapports. La puissance du moteur de base fut augmentée à 187 chevaux à 5500 tours/minute, et à un robuste 240 livres-pied de couple à 3000 tours/minute. L'accélération de 0 à 100 km/h se faisait en 6,6 secondes, ce qui la plaçait tout près de celle de la racée Biturbo E.

Mais à mes yeux, la sportive E est la meilleure du lot. Nous l'avions conduit sur environ cinq milles en direction des terrains donnés à l'université, poussé lors d'une courte mais stimulante ballade sur l'autoroute, puis dans une série d'entraînantes courbes serrées en S avant de rentrer à une station service pour faire le plein. La Biturbo fonctionne mieux à l'essence super, ce qui fait encore plus de sens aujourd'hui, considérant l'âge de la voiture, et par la suite ce fut le grand test.

Après avoir fait le plein, ma copilote allait sortir son porte-monnaie pour payer, et, une minute, où est son porte-monnaie? Eh, bien, oui, elle l'a
Hélas, le lundi noir est arrivé, et a tout balayé, y compris mes espoirs d'acquérir la sportive petite Maserati, avec son intérieur opulent. (Photo : Maserati)
laissé dans son manteau, chez le concessionnaire. Un présage? Cette petite Maserati noire ne serait pas la dernière à prendre mon argent, et ce même si je ne l'ai jamais acheté.

Ah oui, vous voulez savoir pourquoi? Pour ceux qui sont trop jeunes pour se souvenir du lundi noir, ce fut une "fluctuation" du marché qui a eu lieu le 27 octobre 1987, qui a essentiellement balayé tout le capital de marché des accessoires que j'avais mis de côté de peine et de misère, avant de devenir public par l'intermédiaire d'une prise de contrôle renversée le vendredi d'avant. Au moment où l'on a rencontré le conseil, nous avons été balayés, et ç'a été ça.

Mes rêves de posséder une Maserati n'avaient plus qu'à attendre. Bien sûr, quand j'ai vieilli, j'ai laissé la Biturbo derrière et j'ai acheté un coupé
Malgré le renouveau de la Spyder de 1989, ainsi que les nouvelles 228 coupé et 430 berline, on sentait l'héritage présent. Évidemment, les coins ont été adoucis, la calandre légèrement arrondie, l'intérieur plus raffiné et le nom Biturbo abandonné, mais sous le capot, c'était toujours une Biturbo. (Photo : Maserati)
des années '60, animé par un moteur V8 à quadruple arbre à cames. Un peu plus substantielle, cette voiture plus ancienne était un exemple plus pur des racines de la marque italienne.

Mais quand même, j'aurai toujours une place dans mon coeur pour cette petite Biturbo carrée. C'est une excellente petite voiture, pour autant que vous restiez loin des modèles 1984 sans refroidisseurs intermédiaires, qui souffraient de problèmes de fiabilité des turbos.

Au cas où vous vous étonniez, Maserati n'a importé aucune Biturbo en 1988, et en 1989, les voitures avaient extrêmement évolué, avec un moteur V6 à plus grand déplacement, de 2,8 litres, qui faisaient 225 chevaux à 5600 tours/minute, et 246 livres-pied de couple. Quoique n'ayant jamais égalé la version européenne de 250 chevaux, les nouvelles voitures étaient décidément plus vives que les versions précédentes, à part la E de 1985, avec ses 260 livres-pied de couple.
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada