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Cinq millions de véhicules produits en moins en 2022 et 2023 ?

| Photo : Toyota
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Daniel Rufiange
Avec la guerre en Ukraine et la crise des puces, l’avenir à court terme n’est pas rose pour l’industrie automobile

On le voit un peu partout, les conséquences de la pandémie, de la crise des puces électroniques, et maintenant de la guerre en Ukraine, ont des répercussions sur la production automobile de plusieurs constructeurs.

Certains revoient leurs estimations à la baisse. On l’a vu avec Toyota et son annonce d’aujourd’hui. Maintenant, une étude de la S&P Global Mobility (anciennement IHS Markit) nous dresse un portrait plutôt pessimiste pour les deux prochaines années.

Selon ce que nous rapporte le site Automotive News, une réduction de la production à l’échelle mondiale pourrait faire en sorte que cinq millions de véhicules ne seraient pas produits cette année et l’an prochain, le tout en raison des retombées attendues à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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Pour vous donner une idée de l’importance de ce chiffre, les constructeurs fabriqueraient 81,6 millions de véhicules cette année et 88,5 millions l’an prochain. Pour chaque année, c’est 2,6 millions de moins que prévu.

« Le risque de baisse est énorme », a déclaré mercredi Mark Fulthorpe, directeur général des prévisions de production mondiale de S&P Global Mobility, via un communiqué. Dans le pire des cas, la production pourrait être de quatre millions de véhicules en deçà des projections normales pour chaque année.

On pointe du doigt l’effet de la guerre en Russie sur les prix de l’énergie et des matières premières, la prévision d’une aggravation de la pénurie de puces électroniques, ainsi que les perturbations du flux de faisceaux de câbles en provenance d’Ukraine pour expliquer le tout. Les fournisseurs pourraient avoir des difficultés à s’approvisionner en gaz néon utilisé pour la fabrication des puces en Ukraine, ainsi qu’en palladium en Russie. Ce métal est un élément de base des convertisseurs catalytiques qui transforment les gaz d’échappement des moteurs en émissions moins toxiques.

L’épidémie de cas de COVID-19 en Chine a également entraîné des fermetures d’usines à l’intérieur des centres de production de Shenzhen et Changchun. Toyota, Volkswagen et Tesla figurent parmi les entreprises qui ont mis leurs usines à l’arrêt cette semaine.

Décidément, l’industrie ne l’a pas facile depuis le début de la pandémie et au moment où l’espoir revenait, la guerre vient compliquer les choses.

On se croise les doigts.

Daniel Rufiange
Daniel Rufiange
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 75 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 250 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque