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Essai de la Mini Cooper SE 2021 : 3 portes, 1 moteur électrique, 0 moteur à essence

Mini Cooper SE 2021 | Photo : V.Aubé
Le meilleur taux d'intérêt
Vincent Aubé
Son autonomie de 177 km fait de ce modèle un citadin avec des limites précises

Auto123 fait l’essai de la Mini Cooper SE 2021.

L’an dernier, lorsque Mini a levé le voile sur sa toute première voiture électrique, désormais connue sous l’appellation Cooper SE, on a surtout entendu des critiques sur l’autonomie assez décevante du modèle. En effet, avec 177 km de distance théorique entre chaque recharge, la seule Mini exclusivement propulsée par l’électricité n’est pas exactement taillée pour les longs trajets.

Un peu comme son ancêtre des années 60 – la première du nom a vu le jour en 1959 –, la Cooper SE semble davantage confinée à une utilisation urbaine. En réalité, si le concept vous intéresse, il faut accepter de couvrir des distances plus courtes entre chaque visite à la borne de recharge. En revanche, l’idée de jumeler l’agrément de conduite d’une Cooper S à une propulsion 100 % électrique m’apparaît plus que favorable. C’est ce que j’ai essayé de découvrir pendant ces quelques jours d’essai dans la grande région de Montréal à la fin du mois d’août.

Note : En théorie, j’aurais dû faire la connaissance de ce nouveau genre de Mini au printemps, mais la pandémie du coronavirus a reporté ce premier contact aux alentours de la rentrée scolaire. Voici donc ce que j’ai retenu de cette Mini Cooper SE 2021 dotée de l’ensemble Premier+, le plus onéreux de la gamme, ce qui fait grimper la facture à 47 990 $, au lieu des 39 990 $ du modèle sans fioritures.

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Mini Cooper SE 2021
Mini Cooper SE 2021 | Photo : V.Aubé

C’est clairement une Mini Cooper
Les concepteurs de cette Cooper S à la sauce électrique n’avaient pas vraiment le choix : une icône comme la Cooper se doit de conserver ses attributs pour attirer l’œil des curieux. À l’extérieur, outre le bouclier différent avec ce panneau gris et jaune en lieu et place de la calandre habituelle et ces jantes asymétriques qui lui vont à merveille, la Cooper SE voit aussi quelques écussons spécifiques être ajoutés à la carrosserie. Ah oui, aucun tuyau d’échappement n’est inclus avec cette variante.

C’est le même constat à l’intérieur alors que la planche de bord typique reprend du service, avec comme seule différence frappante ce petit écran mince logé derrière le volant, un ajout apporté l’an dernier. Non loin des commandes de la ventilation, on retrouve aussi un interrupteur  qui sert à moduler le système de récupération d’énergie au freinage. Pour le reste, on jurerait être assis à bord d’une Cooper S habillée de quelques bandes jaune fluo.

Mentionnons également que le bloc de batteries en forme de « T » n’a aucun effet négatif sur le volume de la puce urbaine… une bonne chose si vous voulez mon avis! D’ailleurs, la Cooper est toujours aussi contraignante pour ses passagers qui prennent place à la deuxième rangée. Et le même commentaire s’applique aux 226 litres du coffre qui arrive à peine à avaler une épicerie pour deux adultes.

Oui, c’est clairement une Mini Cooper !

Mini Cooper SE 2021, intérieur
Mini Cooper SE 2021, intérieur | Photo : V.Aubé
Mini Cooper SE 2021, écran de tableau de bord
Mini Cooper SE 2021, écran de tableau de bord | Photo : V.Aubé

En apparence et à l’intérieur, la Cooper SE sort du même moule que les autres Cooper à moteurs thermiques, mais au démarrage, le ronronnement d’un moulin à trois ou quatre cylindres est remplacé par ce son artificiel qui annonce le démarrage de l’engin logé entre les deux roues avant motrices. Après ce court tintamarre, la Cooper SE redevient aussi silencieuse qu’une voiture stationnée, à l’image des autres « VÉ » sur la route d’ailleurs.

Bien entendu, un bref coup d’œil à l’écran d’information installé par-dessus la colonne de direction s’impose avant chaque trajet, ne serait-ce que pour s’assurer que la batterie est bel et bien rechargée, surtout à cause de cette autonomie limitée de la voiture, mais aussitôt ce détail réglé, la Cooper SE ne demande qu’à être conduite.

Comme tout véhicule électrique, le couple instantané de la mécanique se fait sentir dès les premiers tours de roue. Une pression un peu trop forte sur la pédale de droite peut même faire crisser les pneus, mais seulement si l’antipatinage est désactivé. N’allez pas croire que la Cooper SE est une machine à brûler du caoutchouc, mais le patinage du train avant est possible.

Mini Cooper SE 2021, profil
Mini Cooper SE 2021, profil | Photo : V.Aubé

Autre détail non négligeable : la récupération d’énergie est obligatoirement placée dans son mode « Forte récupération » à chaque démarrage, ce qui surprend la première fois que la pédale de droite est relâchée par le pied pour décélérer à l’approche d’un arrêt. Pour une décélération moins intense, une simple pression sur l’interrupteur en question transforme la Cooper SE en une voiture aussi docile que n’importe quel modèle carburant à l’essence. Remarquez, cette fameuse récupération d’énergie s’apprend en dosant la pression sur la pédale de droite ou simplement en sachant à quel moment il est préférable de lâcher celle-ci.

Ce que j’adore de cette Mini électrique, c’est qu’elle propose le même genre de conduite qu’une Cooper S, à part la sonorité rauque du système d’échappement bien entendu! La direction est toujours aussi précise et rapide, la suspension est ferme et le freinage est efficace. La rigidité du châssis est également à noter ici, un élément qui rassure en conduisant, et ce, même si la chaussée usée par le temps nous rappelle à quel point la Cooper SE est un « go-kart ».

Quant à la puissance et au couple du moteur synchrone à aimants, disons seulement que les 181 chevaux et 199 lb-pi de couple sont tout à fait adéquats pour une « voiture jouet » comme la Cooper SE. Je me pose tout de même la question à savoir si les ingénieurs de l’aile John Cooper Works vont éventuellement apposer leur signature sur une livrée encore plus dynamique que la Cooper SE. On verra bien dans ce cas-ci.

Mini Cooper SE 2021, trois quarts arrière
Mini Cooper SE 2021, trois quarts arrière | Photo : V.Aubé

Le mot de la fin
Au risque de me répéter, c’est l’autonomie de 177 km qui constitue le talon d’Achille de la Cooper SE. Mais, pour plusieurs automobilistes, cette distance est plus que suffisante pour les déplacements quotidiens. Après tout, on ne visite pas l’arrière-pays à chaque jour, n’est-ce pas?

Quant au prix très salé de cette livrée Premier+ (47 990 $), il l’est un peu moins au Québec où la citadine est éligible aux deux niveaux de rabais gouvernementaux. Autrement dit, cette très dispendieuse MINI électrique commande plutôt la somme de 34 990 $ (avant les frais de préparation et les taxes) dans la belle province. Notez qu’ailleurs au pays, la Cooper SE peut au moins profiter du programme fédéral qui enlève 5 000 $ à l’équation, tandis qu’en Colombie-Britannique, le programme autorise encore jusqu’à 3 000 $ de rabais. Ce n’est pas rien!

On aime

Une Mini Cooper S… sans le moteur thermique
Accélérations vives
Qualité d’exécution

On aime moins

Autonomie trop courte
Mode régénératif un peu intense
Espace intérieur limité

La concurrence principale

Chevrolet Bolt
Hyundai IONIQ / Kona électrique
Kia Niro EV / Soul EV
Nissan LEAF
Volkswagen e-Golf

Mini Cooper SE 2021, arrière
Mini Cooper SE 2021, arrière | Photo : V.Aubé
Photos :V.Aubé
Photos de la Mini Cooper SE 2021
Vincent Aubé
Vincent Aubé
Expert automobile
  • Plus de 17 ans d'expérience en tant que journaliste automobile
  • Plus de 60 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à plus de 200 lancements de nouveaux véhicules en carrière en présence des spécialistes techniques de la marque