Auto123 met à l’essai la Nissan Altima 2020 sous la chaleur… et dans la neige
Albuquerque, Nouveau-Mexique - Les occasions sont rares de faire autant de kilomètres en si peu de temps avec une voiture. Nissan nous a donné la chance de franchir plus de 3665 km en sept jours au volant de trois produits de la marque, y compris l’Altima, version Platinum 2020.
Il y a en fait peu de changement en 2020 pour cette berline qui a fait peau neuve l’an dernier. Vous avez par exemple la suite de fonctions de sécurité active Safety Shield 360 qui est désormais intégrée de série sur la version SR, alors qu’une finition intérieure noire est désormais livrable pour les versions SV, SL et Platinum.
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Même si le segment des berlines n’a plus la même importance qu’autrefois, ce créneau est responsable de la vente d’un peu plus de 1,5 million de véhicules par année en Amérique du Nord. Donc, malgré l’invasion des VUS, il reste heureusement des gens qui s’intéressent aux berlines.
Un style plus distinctif
L’Altima, repensée l’an dernier, repose sur une nouvelle plateforme plus longue et plus rigide qui accueille pour la première fois un rouage intégral. Les lignes générales sont plus tendues. Vous avez la calandre V-Motion plus expressive, les phares à projecteurs à DEL dotés de feux de jour distinctifs, des phares antibrouillard à DEL, un toit flottant à montants minces et le toit ouvrant à panneau unique. La gamme de couleurs de carrosserie, dont un rouge écarlate profond changeant de nuance à la lumière, et une teinte orange coucher de soleil flamboyant souligne encore davantage les particularités sculpturales de l’extérieur.
Bien équipé
Nissan propose l’Altima en versions S, SV et Platinum. La version S est livrée de série avec des roues en acier de 16 pouces et enjoliveurs, des phares automatiques, des rétroviseurs extérieurs chauffants, un écran d’infodivertissement de huit pouces, un avertisseur pour les portes arrière, la climatisation, le verrouillage sans clé passive et le démarrage à distance du moteur.
À noter également, les sièges avant « zéro gravité » inspirés de la NASA. Ces derniers sont bonifiés de mousse à double densité et de rembourrage supplémentaire. Ils profitent de réglages électriques en huit sens avec garniture lombaire en tissu, ainsi que de la fonction chauffante. Le régulateur de vitesse, une chaîne audio à six haut-parleurs avec radio par satellite et l’avertisseur de collision avant avec freinage automatique en cas d’urgence, sont aussi de série.
Notre modèle d’essai Platinum, conduit au Nouveau-Mexique et au Québec, était équipé de roues de 19 pouces, des réglages de mémoire pour le siège du conducteur et les rétroviseurs, de la navigation, de la suite NissanConnect, d’un moniteur de vision extérieure à 360°, d’un éclairage d’accentuation intérieur, de garnitures intérieures en bois, d’une chaîne stéréo à neuf haut-parleurs et de la reconnaissance des panneaux de signalisation, tout comme du système ProPilot Assist.
Si l’intérieur est bien aménagé, le style est plus sobre qu’à l’extérieur où c’est plus démonstratif. Avec un format aussi généreux, la banquette arrière est spacieuse et le confort général est de bonne qualité. Nous lui préférerons toutefois la Mazda 6 ou la Honda Accord pour la qualité d’exécution générale de l’habitacle.
Chaque Altima 2020 est aussi équipée du système NissanConnect de série avec Apple CarPlay, Android Auto et un écran tactile couleur multipoints de huit pouces, du système téléphonique mains libres avec transmission audio sans fil Bluetooth, de l’assistant de messagerie texte mains libres et du système de reconnaissance vocale Siri Eyes Free ou de l’assistant Google.
Conduite sereine
Entre la Route 66 et les tronçons d’autoroute qui longent le Nouveau-Mexique et l’Arizona, force est de constater que la conduite est empreinte de tranquillité. Le silence à bord est au minimum. Notre moyenne de consommation s’est situé autour de 7,3 litres aux 100 km.
Notre seul reproche concerne la direction qui manque de vie. Son manque de réaction et ce sentiment d’anesthésie général handicapent le plaisir de conduire. Ajouter à cela une transmission à variation continue (CVT) certes économique, mais pas très agréable à l’utilisation. Une fois la vitesse de croisière atteinte, la voiture se comporte bien, mais les accélérations et les reprises souffrent encore d’un manque de raffinement.
Nous avons toutefois apprécié l’utilisation du Pro-Pilot. Ce système aide non seulement l’Altima à garder le cap, mais il agit de concert avec le régulateur de vitesse et tous les systèmes de détection pour conserver le véhicule à la bonne vitesse et au bon endroit. Une fonction qui rend la conduite plus relaxante sur de longs trajets autoroutiers.
Notre modèle Platinum avait aussi un système Nissan Intelligent Mobility qui comprend un dispositif de freinage d’urgence intelligent avec détection des piétons, un système de freinage d’urgence intelligent en marche arrière, un système de détection de sortie de voie, un système d’avertissement sur l’angle mort par radar, un système d’alerte de trafic transversal et des phares à assistance aux feux de route. Tout cela ajoute un filet de sécurité supplémentaire qui ajoute des yeux et des oreilles à ceux du conducteur.
Moteur plus économique que performant
Le quatre cylindres est suffisamment puissant avec ses 183 chevaux et ses 178 livres-pieds de couple et la CVT fonctionne étonnamment bien, même si le bruit en accélération écorche encore un peu le tympan. La cabine redevient silencieuse une fois la vitesse de croisière retrouvée. La direction surassistée gâche un peu une tenue de route autrement très stable. Le principal avantage de l’Altima face à la Toyota Camry, la Honda Accord ou la Hyundai Sonata est la présence d’un rouage intégral que nous n’avons pu tester sur notre trajet de la route 66. Par contre, dans la neige et sur les routes hivernales du Québec, le système s’est avéré fort compétent.
La consommation estimée de carburant de l’Altima par Nissan est de 9,3 litres et 6,7 litres aux 100 km (ville/autoroute). Ce qui a été respecté sur notre trajet de près de 600 km. Dans la neige au Canada, on a totalisé une moyenne impressionnante de 7,3 l / 100 km.
Conclusion
Il manque en fait peu de choses pour encore optimiser l’Altima. Corriger la direction trop ankylosée et optimiser l’habitacle qui manque de lustre, même dans la version Platinum avec de faux bois de piètre qualité. Avec ces quelques correctifs, l’Altima pourrait rejoindre l’Accord, la Camry et la Mazda 6 à tous les chapitres.
On aime
Disponibilité de 4 roues motrices
Bonne économie de carburant
Suite de fonctions de sécurité
Habitacle silencieux
Sièges zéro gravité
On aime moins
Pas de version hybride
Direction sur-assisté
Finition qui laisse un peu à désirer
La concurrence principale
Honda Accord
Hyundai Sonata
Kia Optima
Mazda 6
Subaru Legacy
Toyota Camry