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Occasion: Chevrolet Camaro 1993-1997

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Khatir Soltani
La Chevrolet Camaro usagée de 1993 à 1997

On dirait que Chevrolet a toujours pris le marché de la "ponycar" à la légère. Deux ans et demi après que Ford soit entré dans le marché autrefois lucratif de ce qu'il est maintenant convenu d'appeler la guerre des ponycars, vers la fin des années 60, Chevrolet joue encore du rattrapage aujourd'hui; elle dévoile des photos allumeuses et des tests routiers de leur prototype Camaro 2009 pendant que Ford, qui a lancé sa nouvelle Mustang au style rétro il y a plus d'un an, se défile avec toutes les ventes. Mais à défaut de se lancer rapidement dans cette course, la Chevrolet Camaro était en retour la ponycar la mieux conçue et la plus rapide; un fait qui s'applique particulièrement aux premières années de la quatrième et dernière génération de la Camaro.

Succédant à la populaire Camaro/IROC-Z de troisième génération, le style
La Camaro de quatrième génération fut complètement renouvelée par rapport à l'ancien modèle, plutôt trapu. (Photo: General Motors of Canada)
de la Camaro 1993 fut complètement renouvelé par rapport à l'ancien modèle. Là où celui-ci ne montrait que des surfaces plates et des plis anguleux, la nouvelle Camaro montrait des lignes fluides et adoucies, avec seulement quelques détails de style qu'elle gardait de sa précédente, à savoir les puits des phares et les prises d'air du capot. Avec la majorité de ces nouvelles courbes ciselées dans des matériaux composites résistants aux coups, la nouvelle Camaro de quatrième génération avait l'air toute nouvelle autant dedans que dehors, avec un nouveau panneau de cadrans et un intérieur rehaussé qui allait de pair, offrant même les cuirs en 1994. Les sièges avaient beau être confortables et offrir beaucoup de support, et l'espace pour les jambes être suffisant pour la plupart des gens mesurant moins de 6 pieds et deux, le pare-brise à l'inclinaison très prononcée et la basse ligne du toit faisaient que la Camaro procurait une expérience proche de la claustrophobie, même avec les panneaux de toit en T qui donnaient à l'habitacle une sensation proche de celle d'un habitacle de type Targa.

Autre point malheureux, la qualité de l'assemblage de l'habitacle laissait
Un pare-brise très incliné combiné à un profil proche de celui de la Corvette montrait que la Camaro avait bien vieilli. (Photo: General Motors of Canada)
beaucoup à désirer. Remplie de plastiques affreux et affublée d'une console à la configuration douteuse, la Camaro de quatrième génération donnait l'impression d'être une Corvette de bas de gamme, et c'était une très mauvaise chose compte tenu que le prix de base suggéré du fabricant (PDSF) d'un misérable coupé était quand même de 17,395 dollars canadiens (13,339 US$); souvenons-nous que le dollar de l'époque valait beaucoup plus son pesant d'or que celui d'aujourd'hui. Pour être franc, les acheteurs s'attendaient à plus pour leur argent.

Et malheureusement, ces acheteurs qui avaient choisi le coupé de base
Les coupés de base étaient équipés de moteurs V6 de 3,4 ou de 3,8 litres, offrant des puissances variant de 160 à 200 chevaux. (Photo: General Motors of Canada)
dont nous parlons ici avaient bien peu sous le capot pour soulager les douloureux spasmes en provenance de leur portefeuille. Équipé d'un misérable moteur V6 de 3,4 litres de 160 chevaux, le coupé de base se devait d'être le leader au niveau des ventes; visant les filles étudiant au collège avec sa carrosserie aux courbes fluides, et plus important encore, leurs papas, avec cette incapacité d'accélérer à des niveaux au-delà desquels cela pourrait atteindre un niveau dangereux. Ceci dit, l'année 1994 a vu l'apparition d'un moteur V6 de 3,8 litres de 200 chevaux, d'origine Buick, qui allait devenir le moteur de base en 1995. Facile à distinguer des autres modèles de Camaro de par son échappement à sortie simple, le coupé de base était disponible avec une boîte manuelle à
L'ensemble RS ajoutait un jeu de jupes aérodynamiques et un becquet arrière au coupé de base, faisant de celle-ci la Camaro au look le plus agressif disponible. (Photo: General Motors of Canada)
cinq rapports ou une transmission automatique à quatre vitesses avec surmultipliée. Trouver une Camaro de base équipée d'une manuelle à 5 rapports pourrait s'avérer difficile, puisque la grande majorité des moteurs V6 étaient livrés avec l'automatique; en 1993, un étonnant 54 pour cent des Camaro furent de ces coupés de base, alors que seulement 8,5 pour cent furent équipés de la boîte à 5 rapports. Aussi, les fameux (ou les infâmes, c'est selon) panneaux de toit en T de la Camaro se sont avérés de piètres vendeurs sur les premières années de la Camaro de quatrième génération, alors que seulement 3340 des 39,103 Camaro 1993 en furent équipées. Autre point curieux, tous les coupés de base arrivaient avec des roues en acier munies d'enjoliveurs, les roues en alliage étant optionnelles. Si cela peut sembler peu intéressant, considérez que ces roues étaient chaussées de lamentables pneus à cote de vitesse S, qui nécessitaient malheureusement l'utilisation d'un limiteur de vitesse, fixé à 170 km/h (105 mph), afin d'empêcher la voiture de rouler au-delà de la capacité des pneus, ce qui est également une très mauvaise chose. Finalement, pour ceux qui recherchaient l'ultime Camaro d'apparat, Chevrolet introduisit le modèle RS en 1996. Comprenant une nouvelle valence avant abaissée et un aileron arrière à trois sections, la RS est devenue étonnamment populaire, particulièrement à titre d'option sur les modèles décapotables (introduits en 1994).
Khatir Soltani
Khatir Soltani
Expert automobile
  • Plus de 6 ans d'expérience en tant qu’essayiste automobile
  • Plus de 50 essais réalisés au cours de la dernière année
  • Participation à des discussions avec la quasi-totalité des manufacturiers au Canada