Qui dit cabriolet, dit retour de vent, et sur ce plan, c'est la Boxster qui parvient le mieux à atténuer ce phénomène. Reine du compromis, la Porsche se classe bonne deuxième un peu partout : pour le confort, l'espace, la présentation intérieure, la ventilation et les bruits éoliens. L'un de nos essayeurs déplore cependant, avec pertinence, l'impossibilité de régler le volant en hauteur, ce qui peut affecter la position de conduite de certain(e)s.
Quant à notre participante japonaise, elle traîne de la patte en raison d'une foule de petits irritants qui, pris isolément, n'ont rien de grave, mais qui, considérés dans leur ensemble, finissent par exaspérer. C'est la moins confortable, la moins spacieuse, la plus bruyante et la plus mal ventilée. Et ne parlons pas de l'horrible transistor qui officie comme radio... Cela dit, ce n'est pas aussi démoralisant que ç'en a l'air. Ainsi, les sièges sont ceux qui se rapprochent le plus d'un baquet de compétition, ce qui, on s'en doute, plaira aux conducteurs plus sportifs. Ils contribuent d'ailleurs à l'ambiance très « course » qui règne à bord, avec les pédales en aluminium perforé et le tableau de bord qui évoque celui d'une formule 1. Ce tableau de bord est cependant numérique, ce qui rend la lecture des instruments difficile en plein soleil, lorsque la capote est abaissée. La S2000 perd également des plumes au chapitre du rangement, car il n'y a ni coffre à gants - idem pour la Boxster - ni vide-poches dans les portières - comme la Corvette. Certes, il y a deux compartiments entre les sièges, mais ils suffisent à peine. Les passionné(e)s qui s'en procurent une ne lui tiendront pas rigueur de ce genre de détails, mais les esprits plus cartésiens, qui exigent un certain confort dans une voiture de ce prix, feraient mieux de regarder ailleurs. Quant aux douillets et autres m'as-tu-vu, la S2000 n'est pas pour eux. Point à la ligne.