Opter pour un véhicule dit économique, ce n’est pas forcément devoir faire des concessions et le Nissan Kicks en est un bel exemple. C’est LE véhicule idéal pour attirer la jeune génération qui aspire aux dernières technologies, qui veut se démarquer avec des couleurs tendance, le tout en bénéficiant d’une grande économie de carburant. Cela dit, le défi d’attirer suffisamment d’acheteurs dans une tranche d’âge qui achète de moins en moins de véhicules est de taille.
Ici, pas de compromis
Trois finitions sont livrables pour le Kicks, soit les versions S, SV et SR. À mon avis, opter pour la version SR, qui n’est pas bien plus chère que les autres et qui offre de nombreuses fonctionnalités supplémentaires, est sans contredit le meilleur choix. Et ça tombe bien, car c’est justement cette dernière que j’ai eu l’occasion de tester.
Avec elle, il est impossible de ne pas remarquer le toit bicolore que propose Nissan et qui démarque le Kicks des autres véhicules. Notre modèle d’essai était fièrement paré d’une robe bleue et d’un toit blanc, une approche fort jolie. On peut aussi opter pour un toit rouge, orange, ou encore métallisé.
On retrouve de série des roues de 16 pouces qui passe à 17 pouces avec les deux versions supérieures.
Comme on l’avait déjà vu avec le Juke, Nissan propose des accessoires qui permettent de personnaliser le véhicule, notamment avec le logiciel Color Studio. On peut opter pour l’ensemble Electronics pour agrémenter le Kicks d’un éclairage extérieur au sol, par exemple.
Le Kicks repose sur la plateforme V qui sert déjà les modèles Versa et Sentra. Malheureusement elle ne permet pas l’intégration d’un rouage intégral. On se contentera ici de la traction avant.
L’intérieur
À l’intérieur, l’apparence n’est pas aussi tendance qu’à l’extérieur, mais c’est loin d’être décevant. Tout est ergonomique et bien construit. On se sent à l’aise et il y a suffisamment de place pour les passagers, à l’avant comme à l’arrière. Si on devait comparer avec l’un des concurrents comme le Toyota C-HR, le Kicks remporte la palme haut la main en matière d’espace.
Vous pouvez également opter pour le démarreur à distance qui permet de réchauffer le véhicule avant d’y entrer. De plus, on peut accéder plus facilement au véhicule avec l’accès sans clé.
La cabine de notre version était assez accueillante avec des coutures orangées qui offraient un contraste avec le noir du reste de l’intérieur. Il n’en fallait pas plus pour casser cette sombre monotonie.
Une fois assis, il est difficile de ne pas remarquer le grand écran d’aides au pilotage. On retrouve aussi un écran tactile de sept pouces en forme de tablette à la hauteur du système multimédia. Ce dernier peut supporter les applications Apple CarPlay et Android Auto. Quatre ports USB sont à la disposition du conducteur.
L’écran tactile est lumineux et je l’ai trouvé vraiment réactif. Tout est simple et facile à utiliser, ce qui peut largement faire pencher la balance lorsqu’on le compare à certains systèmes désuets.
Le Kicks SR est la seule finition qui propose l’excellent système audio Personal plus de Bose à huit haut-parleurs. Il fait partie de l’ensemble SR Premium.
Si globalement la cabine offre un environnement positif et bien développé, il y a quelques points qui nous obligent à soustraire quelques points au véhicule. Il n’y a, par exemple, pas de rangement fermé sous la console centrale. Il n’y a pas non plus d’accoudoir pour le passager avant. Ça, c’est beaucoup moins génial. En revanche, tout ne peut pas être parfait lorsqu’on considère le prix exigé pour le Kicks 2019.
À l’arrière, il y a largement assez d’espace pour accueillir deux adultes de taille moyenne. Mais la grande surprise, c’est la capacité de chargement qui avale celle d’un bon nombre de concurrents. Le Kicks propose 716 litres de volume, ce qui distance le modèle du Toyota CH-R et du nouveau Hyundai Kona, par exemple.
Sécurité
Côté sécurité, on retrouve un grand nombre de technologies avancées, tels le système de freinage d’urgence, la surveillance des angles morts ou encore le système d’alerte de collision. On peut par ailleurs bénéficier de meilleures fonctions en optant pour les deux dernières finitions, par exemple l’alerte de circulation transversale.
Mais au-delà des systèmes technologiques, on retrouve des éléments sécuritaires comme la performance des feux de croisement dont l’éclairage de lumière blanche est vraiment d’excellente qualité et bien supérieure à ce que l’on trouve de manière générale. On compte aussi sur le contrôle dynamique du véhicule et de traction, ce qui permet de rétablir la direction lorsque le véhicule patine ou perd sa direction dans un virage.
Notre modèle SR est la seule variante du Kicks à disposer d’un logiciel de groupe propulseur avec contrôle dynamique intégré pour améliorer le comportement. Il comprend le frein moteur actif et le contrôle de conduite actif, notamment. Voilà une autre des raisons pour laquelle le SR est si invitant lorsque comparé aux autres variantes…
Côté mécanique
Le Kicks est propulsé par un 4-cylindres de 1,6 litre revendiquant 122 chevaux et 114 livres-pieds de couple. Les roues avant sont entraînées par l’intermédiaire d’une transmission automatique à variation continue. Si la traction intégrale n’est pas livrable, ça permet au Kicks de demeurer abordable, plus économique, en plus d’offrir plus de place dans le coffre.
Consommation
Côté consommation, les chiffres sont plutôt excellents avec 6,6 litres aux 100 km sur autoroute et 7,7 litres en ville. J’ai terminé ma semaine avec une moyenne de 7,5 litres au combiné, ce qui est largement acceptable pour un véhicule de ce genre. Mieux, j’ai passé plus de temps en ville que sur les grandes routes. Rien à dire de ce côté…
Sur la route
De manière générale, la conduite offre un bon niveau de confort, bien que parfois, l’expérience est un peu raide, ou sportive, selon la façon dont on voit les choses. Disons que les réglages de la suspension sont bien configurés pour ceux qui aiment la conduite plus énergique et qui acceptent de faire de petites concessions sur le confort.
La qualité de roulement est très bonne et je n’ai pas trouvé de véritables problèmes sur les routes lisses. Les performances en ligne droite sont satisfaisantes et cela est probablement dû, en partie, au fait que le Kicks SR ne pèse que 1215 kg. En comparaison, le C-HR de Toyota fait 1497 kg ; le Kona de Hyundai entre 1311 et 1517 kg ; le Niro de Kia, 1409 kg.
On n’est pas non plus en train de flotter dans les airs, la conduite reste raide, mais c’est en concordance avec la direction rapide qui réagit sans attente aux entrées.
Côté prix
Le Nissan Kicks est livrable à partir de 18 298 $ en configuration S ; on passe ensuite à 21 298 $ pour la mouture SV et à 23 398 $ pour la SR.
Le Kicks c’est un peu le véhicule idéal lorsque le budget est serré. Globalement c’est un bon investissement si l’on tient compte de tous des équipements de sécurité, des technologies avancées, de l’espace de chargement, de l’économie de carburant et du style extérieur plutôt sympathique. L’acheteur n’a pas de gros compromis à faire et c’est ce qui rend le véhicule très concurrentiel. La définition presque idéale d’un petit véhicule de ville, mais qui sert bien lorsqu’on veut faire de la grande route à l’occasion.
On aime
- Prix abordable
- Fonctionnalités de sécurité
- L’espace de chargement
- Économe
On aime moins
- Pas assez de rangement fermés à l’intérieur
- Pas d’accoudoir pour le passager avant
- Pas de traction intégrale
- Manque de puissance brute
Les rivaux
- Toyota C-HR
- Mazda CX-3
- Hyundai Kona
- Kia Niro
- Honda HR-V
- Jeep Renegade
Essais routiers et évaluations
