Auto123 met à l’essai à long terme le Kia Niro EV. Aujourd’hui, la 17e partie.
La fin de notre essai à long terme du Kia Niro EV 2020 approche. Vous aurez droit à deux conclusions. Une première écrite par les patrons du site que vous consultez actuellement avec une sensation voisine de l’extase. Et une deuxième pondue par moi, le pas patron pantoute, mais qui a quand même passé beaucoup de temps à fréquenter ce VÉ coréen.
Mais avant, j’ai eu envie de comprendre ce qui distinguait les millésimes 2020, 2021 et 2022. Après tout, puisque les concessionnaires de toutes les marques ont de la difficulté à s’approvisionner, encore plus quand on parle de VÉ, ce qui a rendu les véhicules d’occasion plus populaires (et plus onéreux) que jamais, il est logique de penser que « mon » modèle 2020, avec son faible kilométrage, représentera une fameuse aubaine quand il sera assigné à la revente.
Mais si vous aviez un Niro 2020, 2021 ou 2022 côte à côte, quelle année devriez-vous privilégier ?
De plus, il y a à peine un mois, Kia a profité du Salon de l’auto de New York pour dévoiler le Niro 2023. Il serait donc tentant de l’inclure dans notre comparaison, ce que je ferai d’ici quelques lignes.
Consultez les véhicules à vendre disponibles près de chez vous
Chercher l’erreur
Quitte à brûler le punch, sachez que les différences entre les modèles 2020, 2021 et 2022 sont minimes. Pour les identifier, il faut jouer au jeu des « sept erreurs » : soyez attentifs et vous découvrirez peut-être les modifications.
Elles sont essentiellement d’ordre esthétique.
Rappelons que le Niro a été révélé pour la première fois en 2016 en tant que modèle 2017 et que tous les millésimes lancés depuis (en Amérique du Nord) font partie de ce qu’on appelle la première génération. Dès le départ, Kia a eu l’idée géniale d’offrir trois versions distinctes du Niro : hybride, hybride rechargeable et 100% électrique (à partir de 2018).
La meilleure manière, quant à moi, d’initier le public à la motorisation électrique. Vous voulez rouler « vert » mais avec un budget limité : hybride. Vous voulez plus d’électrons mais pas au point de leur faire confiance en toutes circonstances : hybride enfichable. Enfin, vous souhaitez faire un pied de nez total et définitif aux pétrolières : VÉ !
Copie carbone
Depuis le début, le Niro EV fait appel au même moteur électrique de 201 chevaux (semblable à celui du Kona EV de Hyundai), à la même batterie lithium-ion de 64 kWh, au même chargeur embarqué de 7,2 kW et à la même autonomie de 385 km.
Ce sont surtout les versions hybrides qui ont subi des retouches esthétiques en 2020, lesquelles se sont inspirées du look de la version EV.
À vrai dire, les deux plus gros changements survenus durant ces années concernent le logo et l’écran d’affichage.
Le nouveau logo, consacré à partir des modèles 2022, symbolise l’ambition de Kia d’embrasser le futur avec de la modernité à revendre, à commencer dans le domaine de la motorisation électrique. Il célèbre aussi le passage du slogan « Power to Surprise » à celui de « Movement that Inspires ».
Quant à l’écran central, Kia a ressenti l’obligation d’en modifier l’affichage. Vous pouvez actualiser vous-même les logiciels mais la répartition des informations sur l’écran de 10,25 po a changé en cours de route. Or, à lire les commentaires laissés sur les forums en ligne, plusieurs propriétaires de Niro s’ennuient de l’affichage qui leur permettaient de consulter jusqu’à trois volets de renseignements en même temps (disons énergie, radio et carte routière). Pour avoir conduit le 2022 il y a quelques jours, je leur donne raison.
Cela dit, comme vous le voyez, rien de vraiment dramatique. Jusqu’à ce que se pointe l’année-modèle 2023…
D’abord le look
Le Niro EV 2023 marque le début de la véritable 2e génération sur notre continent.
Au premier coup d’œil sur la coque, ça se voit. Dans l’habitacle aussi. Mais sous le capot, beaucoup moins.
À New York, Kia a gardé des spécifications dans sa manche. Nous aurons le portrait complet du nouveau modèle (incluant les prix) à mesure que nous nous rapprocherons de la mise en vente à l’automne prochain.
Vous souvenez-vous de la lame qui zébrait la carrosserie de la Audi R8 ? Le Niro 2023 reprend cette idée. Qu’elle soit de la même couleur que la carrosserie ou distincte, cette section arrière n’est pas qu’un caprice esthétique puisqu’elle contribue à l’excellent coefficient aérodynamique de 0,29.
En prime, des garnitures au-dessus des arches de roue et au bas des portières, en noir ou gris acier pour le modèle EV.
Bref, impossible de confondre visuellement le Niro 2023 avec ses prédécesseurs.
Ses dimensions, d’ailleurs, ont toutes gagné quelques millimètres.
L’habitacle a suivi cet effort de renouveau. Pour se moderniser, il est passé d’un à deux écrans tactiles de 10,25 po, la tendance actuelle voulant qu’on élimine un maximum de boutons du tableau de bord (quitte à prendre trois fois plus de temps pour régler la climatisation…).
La cabine est habillée de matériaux écologiques. Par exemple, le plafonnier est tapissé… de tapisseries recyclées. Le revêtement des sièges incorpore des feuilles d’eucalyptus.
Ajoutez ces mêmes sièges amincis au gabarit gonflé du Niro EV 2023 et vous vous retrouvez avec un espace cargo accru, lui qui était déjà excellent.
Reste le cœur de la machine : sa motorisation.
À peine…
Une puissance inchangée (201 chevaux) et une minime augmentation de la batterie (de 0,8 kWh) améliore légèrement et le 0-100 km/h (pas exactement notre passe-temps préféré quand on conduit un VÉ) et l’autonomie qui, selon Kia, serait désormais de 407 km.
En revanche, comme le chargeur embarqué passe de 7,2 à 11 kW, on bénéficiera de temps de recharge plus rapide (de 7 heures au lieu de 9 avec une borne de Niveau 2).
Ceci n’est qu’un court survol du Niro 2023. Mon collègue Vincent Aubé en dit plus et mieux.
Ce qu’il faut se retenir et se demander : est-ce que je cours après un Niro EV d’occasion ou est-ce que je réserve sans tarder un modèle de deuxième génération ?
Si je ne suis pas pressé et que le nouveau look extérieur du Niro EV 2023 m’emballe, je saurais me montrer patient. Mais si on m’offrait un Niro EV 2020, 2021 ou 2022 là, tout de suite, je sauterais sur l’occasion !
Fiche technique de KIA Niro EV
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 1e partie : le constructeur, le chroniqueur et le (jeune) amateur
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 2e partie : l’électrique, ça ne date pas d’hier
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 3e partie : examinons ce Niro de plus près
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 4e partie : prendre charge du chargement
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 5e partie : des kilomètres et des questions
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 6e partie : quand l’ordinateur décide de tout
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 7e partie : le Circuit électrique
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 8e partie : la bénédiction
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 9e partie : Comment tromper le froid ?
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 10e partie : petit entretien sur l’entretien
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 11e partie : des réponses en rafale
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 12e partie : nom d’un pistolet !
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 13e partie : d’une borne à l’autre
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 14e partie : Le coût d’une recharge
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 15e partie : Comment choisir sa borne de recharge à domicile (1 de 2) ?
À voir aussi : Essai à long terme du Kia Niro EV, 16e partie : Comment choisir sa borne de recharge à domicile (2 de 2) ?